Les chefs d’État, de gouvernement ou vice-présidents ayant assisté à l’ouverture de la COP la semaine dernière étaient majoritairement issus de pays africains et d’États insulaires. Les dirigeants des principaux pays pollueurs se sont quant à eux démarqués par leur absence.

Cette même logique se retrouve dans les délégations nationales.

  • Les Émirats arabes unis, pays hôte de la COP 28 qui devait se dérouler en novembre 2022 à Dubaï, ont envoyé le plus de représentants à la COP, avec 1 073 délégués (dont 38 % de femmes).
  • Le Brésil, le Canada ainsi que la République démocratique du Congo et le Kenya ont également envoyé d’importantes délégations, composées de 400 membres en moyenne.

La délégation égyptienne, composée de 155 membres, est la plus importante envoyée par le pays. En moyenne, les délégations africaines sont composées de 133 membres (contre 59 lors de la précédente édition), soit plus que la Chine, l’Inde ou l’Allemagne.

De la même manière, les délégations envoyées par les États insulaires et les micro-États ont presque doublé en taille par rapport à Glasgow, passant de 22 délégués en moyenne à 36 cette année.

Bien que les données soient pour le moment provisoires, il semble que la COP de Charm el-Cheikh accueille moins de participants qu’à Glasgow, avec 33,449 personnes présentes contre 38,457 l’an dernier. La composition exacte des délégations ainsi que la présence effective des délégués sera affinée après la fin de la COP, le vendredi 18 novembre, certains membres comme l’ancienne Première ministre Liz Truss figurant dans la délégation du Royaume-Uni, alors que celle-ci a démissionné le 20 octobre dernier2.

En amont de la COP, le gouvernement égyptien a poursuivi une politique visant à restreindre la capacité des ONG et des associations à jouer un rôle dans la politique environnementale du pays, à mener des actions de plaidoyer et des travaux sur le terrain, selon Human Rights Watch3.

  • Si 11 711 observateurs venant d’ONG sont présents à la COP — soit une proportion similaire à celle de Glasgow —, la surveillance de la société civile engagée pour l’environnement par l’appareil sécuritaire égyptien nuit à l’ouverture de la Conférence aux activistes et à la société civile.
  • En organisant la Conférence dans une ville balnéaire éloignée des grands centres urbains, le prix des chambres d’hôtel à Charm el-Cheikh a décuplé pendant la COP, rendant l’accès très difficile pour les participants hors des délégations.