• Un modèle de machine learning récemment développé par The Economist a observé la surmortalité liée au Covid-19 chaque jour depuis le début de la pandémie. Cette modélisation a permis de révéler que le nombre de décès provoqués par le Covid-19 depuis le début de la pandémie serait bien supérieur au chiffre officiel de 6,5 millions. En réalité, le bilan pourrait être 3,4 fois supérieur, soit 22,3 millions de décès1.
  • La surmortalité correspond au nombre de décès observés dans une période de crise — ici une pandémie, mais cette méthode peut également s’appliquer pour mesurer les conséquences liées à une catastrophe naturelle — par rapport à des conditions normales. Ainsi, cette méthode permet de prendre en compte les personnes décédées en raison des conséquences du Covid-19, ou bien celles qui seraient décédées sans avoir été testées puis déclarées comme atteintes de la maladie.
  • Ces données indiquent ainsi que le Covid-19 a entraîné bien plus de morts que ne le suggèrent les statistiques officielles. Les régions les plus touchées restent les mêmes, mais le bilan est considérablement alourdi. L’Asie aurait ainsi connu entre 2,4 et 7,1 millions de décès supplémentaires (contre 0.6 annoncés officiellement), et l’Amérique latine entre 1,5 et 1,8 millions (contre 0.6).
  • L’application de cette méthode de comptabilisation pour la Russie ou l’Inde suggère à l’inverse que ces deux pays auraient été bien plus touchés par la pandémie que ne le reflètent les chiffres officiels. L’absence de données ou les retards de publication pour la Chine ne permettent cependant pas de saisir le réel impact qu’aurait eu — et a toujours — le Covid-19 sur la population.
Sources
  1. « The pandemic’s true death toll », The Economist, 21 septembre 2022.