• La Journée de la Terre est une des innombrables « journée » célébrée par les Nations unies visant à sensibiliser la population mondiale à des luttes, problématiques et, en l’occurrence, dangers qui pèsent sur la civilisation. Située entre la « journée mondiale de la créativité et de l’innovation » et la « journée de la langue anglaise », cette journée offre un prétexte pour alerter sur certains enjeux environnementaux qui pèsent sur le réchauffement climatique1.
  • Alors que le dernier rapport du GIEC, qui a paru le 4 avril dernier, a été quelque peu éclipsé par l’actualité de la guerre en Ukraine, le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S) – rattaché au bien connu programme d’observation de la Terre de l’Union européenne – a profité de cette échéance pour publier son Rapport sur l’état du climat en Europe en 20212.
  • Tout comme chaque rapport ou étude portant sur le réchauffement climatique, les conclusions sont alarmantes : l’été 2021 en Europe a été le plus chaud jamais enregistré, les températures dans la mer Baltique ont atteint plus de 5° au-dessus de la moyenne en juin et juillet, et on observe un réchauffement à long terme des températures de l’air en surface dans les régions terrestres de l’Europe.
  • Les sept dernières années en Europe ont été les plus chaudes jamais enregistrées, le niveau de la mer a augmenté de 9 cm depuis 1993 et les calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland perdent toujours de la masse. De plus, les importantes sécheresses générées par les températures des pays du Sud de l’Europe (avec un record européen provisoire qui monte à 48,8° C en Italie) ont été favorables aux feux de forêt, qui ont dévasté plus de 800 000 hectares entre juillet et août 20213.
  • Le rapport du GIEC de février dernier nous alertait sur la nécessité de faire en sorte que le pic d’émissions soit atteint d’ici 2025, afin de tenir la cible de +1,5ºC en 2100. Cela requiert des investissements de 2 300 milliards de dollars par an pendant le prochain quart de siècle, seulement pour la décarbonation de la production d’électricité. Dans le cas d’un statu quo, le réchauffement mondial s’élèverait à +3,2ºC en 2100.
  • Réfléchissant sur la Culture écologique des citoyens dans le cadre de la publication de son récent livre, Pierre Charbonnier nous confiait qu’ « une étape qui manque est alors peut-être de construire un savoir collectif qui lie la coexistence politique et la coexistence dans un monde avec des caractéristiques écologiques et matérielles singulières ».
Sources
  1. Nations unies, Liste des journées et semaines internationales.
  2. Copernicus Climate Change Service, European State of the Climate (ESOTC) 2021, 22 avril 2022.
  3. Copernicus Climate Change Service, Mediterranean summer extremes, 22 avril 2022.