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- Les protestations ont commencé par des blocages de routes à Junín, qui ont conduit à la négociation d’une mesure réduisant la taxe à la consommation sur certains types de carburants. Cependant, les barrages routiers se sont étendus à d’autres régions et des rumeurs de pillage et autres actes de vandalisme ont commencé à circuler.
- Face à la situation, le président Pedro Castillo a déclaré l’état d’urgence et imposé un couvre-feu le mardi 5 avril. Il est également apparu dans les médias pour appeler au calme et à l’organisation légale des manifestations, justifiant sa décision par des rumeurs de possibles violences et la nécessité de « protéger l’ordre public et interne ».
- La mesure décrétait que les Péruviens ne pourraient pas marcher dans les rues ni sortir de chez eux de 14h00 à 23h59. Cependant, cela n’a duré que quelques heures, car le même après-midi, de nombreux Péruviens se sont rassemblés dans le centre de Lima pour manifester. De plus, le Défenseur des droits a qualifié la mesure comme étant inconstitutionnelle et disproportionnée.
- Il semble que les protestations se soient intensifiées depuis mardi, aggravant la situation au Pérou. Dans la nuit de mardi à mercredi, la violence s’est intensifiée et s’est achevée par des attaques contre le siège du ministère public et le palais de justice. Les protestations sont dirigées contre le président du pays, qu’ils rendent responsable du fait que l’inflation est à son plus haut niveau depuis 1996.
- Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2021, il a déjà été confronté à plusieurs crises politiques. Il a perdu le soutien social en raison de son incapacité à tenir ses promesses politiques, ainsi que de la hausse des prix qui a augmenté le coût de la vie. Selon un sondage de l’Institut d’études péruviennes, le président est désapprouvé à 68 % et 71 % des personnes interrogées pensent qu’il ne terminera pas son mandat. Jusqu’à présent, deux motions ont déjà été proposées par l’opposition. En outre, le président fait l’objet de plusieurs enquêtes fiscales.
- À ce jour, les demandes des citoyens restent sans réponse. L’avenir du Pérou est loin d’être clair. Ce jeudi 7 avril, une manifestation a été appelée par les trois confédérations syndicales pour « exiger un gouvernement responsable ». Si le président se trouve dans une situation toujours plus délicate, son éventuelle démission reste un point d’interrogation.