- Depuis le remplacement de David Frost par Liz Truss en tant que négociateur sur les questions post-Brexit avec le commissaire européen Šefčovič, en décembre dernier, l’agitation autour de l’article 16 du protocole nord-irlandais ne désemplit pas. Il permettrait de ne pas respecter certaines dispositions du protocole en cas de “graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales qui sont susceptibles de perdurer” ou de “réorientation des échanges”
- Quelles relations à terme ? Les positions tranchées et cristallisées sur le protocole nord-irlandais empêchent fondamentalement d’avancer sur le futur de la relation Union-Royaume-Uni. Šefčovič et Truss se sont accordés sur le fait que les deux pays se rejoignent sur les questions de “démocratie et de liberté”, des éléments cruciaux mais pas suffisantes pour garantir un lien solide, permettant de retrouver “le chemin de la confiance”, selon l’expression du président français. La relation économique s’est contractée depuis 2019, les accords de sécurité et de défense ne sont toujours pas clairement à l’ordre du jour.
- Liz Truss et Maroš Šefčovič se sont rencontrés il y a désormais dix jours. Dans une apparente atmosphère de guerre fraîche, qui s’est poursuivie par d’autres négociations cette semaine et une rencontre prévue aujourd’hui, Truss a refusé d’exclure une invocation possible de l’Article 16. Les Britanniques ont été clairs et ils souhaitent un nouvel accord. Le Parti conservateur tout en entier vit sous la pression des élections au Parlement nord-irlandais, prévues le 5 mai, souhaitant à tout prix qu’elles ne se jouent pas sur le rapport à l’Union et sur le protocole.
- Le Royaume-Uni cherche de son côté à développer ses relations commerciales avec l’Inde pour donner une réalité au projet Global Britain. Malgré leurs liens historiques, le volume d’échanges entre les deux pays représente à peine 26 milliards de dollars, soit moins de 2 % du commerce global de ces deux pays. Le 17 janvier des discussions bilatérales entre Londres et New Delhi se sont ouvertes sur un futur accord de libre-échange visant à doubler le commerce entre les deux pays d’ici à 2030.