Aujourd’hui commence officiellement l’élection visant à déterminer le prochain président de la République italienne pour 7 ans. C’est jeudi 27, à partir du 4e tour, que l’on peut espérer commencer à avoir un gagnant.
- Un processus bien huilé. Le scrutin est indirect et secret. Il rassemble 1099 personnes (parlementaires, délégués régionaux, sénateurs à vie, anciens présidents). Pour les 3 premiers tours (1 par jour en raison de la pandémie), le gagnant doit réunir une majorité des deux-tiers, ce qui est très improbable. À partir du 4e tour, qui commencera donc jeudi, la majorité absolue s’impose.
- Quel est l’état de l’Italie cette fois-ci ? Le pays arrive avec « un système politique en état de glaciation. Cette couche de gel au-dessus du Parlement a un nom : Mario Draghi. […] Jamais auparavant le destin du gouvernement n’avait été aussi lié à l’élection du nouveau chef de l’État. »
- Quatre scénarios principaux : Draghi est élu Président de la République par sa majorité gouvernementale et la coalition arrive à rester intacte ; Draghi reste Président du Conseil parce qu’un autre nom apparaît rapidement, sur lequel converge la majorité de gouvernement ; Un candidat est élu avec une majorité différente de celle du gouvernement ; Le Parlement se trouve dans une impasse absolue. Pour en savoir plus, c’est ici.
- Une histoire italienne. « Sur ce monde en ruine, seul un bastion du pouvoir est resté en place : le Quirinal. […] Jamais touché par les scandales, toujours en tête du classement de la confiance dans les institutions, la popularité du Président de la République a toujours été supérieure à celle des leaders de partis ou des chefs de gouvernement. »