• En cette fin d’année la zone euro bat ses propres records d’inflation, avec une augmentation du niveau général des prix proche de 5 % qui s’explique notamment par l’augmentation des prix de l’énergie. Dans ses recommandations pour la politique économique de la zone euro, le Conseil – conformément à un certain nombre d’observateurs – interprète le phénomène comme « transitoire » et lié aux spécificités de la période post-confinement.
  • La Commission et la BCE présenteront les rapports de surveillance post-programme de l’Irlande, de Chypre, de l’Espagne et du Portugal, ainsi que le douzième rapport au titre de la surveillance renforcée pour la Grèce. Les budgets 2022 de tous les États membres de la zone euro seront également examinés dans le cadre de la coordination des politiques budgétaires. 
  • À cette heure, les recommandations du Conseil publiées fin novembre comprennent un calendrier clair. Le Pacte de stabilité devra être réactivé en 2023 et – même si l’endettement a bien permis de stabiliser et de limiter les effets négatifs de la crise, et que l’augmentation des ratios de dette publique a été en partie due à la contraction du PIB – « comme les ratios de dette publique étaient déjà élevés dans certains États membres de la zone euro avant le choc, une réduction de dette graduelle, continue et préservant la croissance sera un objectif de politique économique dans une grande partie de la zone euro »1.
  • Avec la nouvelle coalition tricolore, qui prend officiellement ses fonctions ce mercredi, la question de l’exclusion des investissements verts dans le calcul du déficit budgétaire pourrait faire son chemin : «  le Pacte de stabilité a prouvé sa flexibilité. Sur sa base, nous voulons garantir la croissance, maintenir la viabilité de la dette et veiller à des investissements durables et respectueux du climat. L’évolution des règles budgétaires devrait s’orienter vers ces objectifs afin de renforcer leur efficacité face aux défis de notre époque », retrouve-t-on dans l’accord de coalition en tête de la partie sur l’union monétaire et la politique budgétaire.
  • À l’heure où les équilibres politiques évoluent en matière de politique économique, l’Eurogroupe est-elle une instance adaptée pour accompagner le changement ? Pierre Moscovici critiquait dans les colonnes du Grand Continent les spécificités de ce format : « Vingt-trois personnes en charge, vingt-trois députés. Dans cette salle, on peut décider du sort de millions de citoyens en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, sans qu’il y ait la moindre transparence, le moindre contrôle parlementaire, et pas non plus de contrôle médiatique ou populaire, car en réalité personne ne sait ce qui se passe. »