Hier, les Chiliens et les Vénézuéliens ont été appelés aux urnes.
- Polarisation au Chili. Ce sont le candidat d’extrême-droite José Antonio Kast (FSC, 27,97 %) et le candidat de gauche Gabriel Boric (Apruebo Dignidad, 25,70 %) qui sont arrivés en tête du scrutin présidentiel. Le libéral Sebastian Sichel, candidat du parti du président sortant Piñera, est arrivé troisième, avec 13 % des voix. Cela faisait plus de vingt ans que le Chili n’avait pas vu une différence de voix aussi faible entre les deux candidats vainqueurs du premier tour. C’est aussi la première fois depuis le retour de la démocratie en 1980 que les partis traditionnels de centre-droite et centre-gauche ne se trouvent pas au second tour d’une élection présidentielle. Le second tour aura lieu le 19 décembre.
- Pas de destitution pour Piñera. Le président sortant a échappé de justesse à la procédure qui devait être lancée à cause d’un soupçon de conflit d’intérêt lors de la vente de la compagnie minière Minera Dominga en 2010. Alors que la Chambre des députés avait voté favorablement à la procédure de destitution le 9 novembre dernier, la majorité n’a pas été atteinte au Sénat.
- Au Venezuela, les élections locales de dimanche ont été marquées par la participation de l’opposition à Nicolás Maduro, après un boycott de plusieurs années. Les premiers résultats montrent que le chavisme consolide son pouvoir en remportant 20 des 23 États du pays, en plus de Caracas, lors d’élections régionales où seulement 41,8 % d’électeurs se sont rendus aux urnes (8,1 millions d’électeurs sur 21 millions inscrits). L’opposition paye son manque d’unité et si le leader de cette dernière, Henrique Capriles, ne s’est pas encore exprimé, Maduro a quant lui reconnu les résultats et la victoire de son parti. Les observateurs internationaux – présents pour la première fois depuis 15 ans – ont rapporté un bon déroulement du scrutin. Ce mercredi, la table ronde du Grand Continent en espagnol analysera cette nouvelle étape du processus de sortie de crise au Venezuela : à suivre ici.
- Ce que l’Union peut faire pour le Venezuela : « étant donné la consolidation autoritaire au Venezuela, l’entretien de liens avec la société organisée vénézuélienne, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national, est essentiel pour faire vivre des espaces où la démocratie est pratiquée, et pour soutenir les réseaux qui permettent aux Vénézuéliens d’affronter le quotidien. L’UE doit appuyer et tirer parti du potentiel de la société organisée vénézuélienne ». Lire plus