• À la veille de la COP 26 de Glasgow, l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique seront des questions centrales de ce sommet, au côté de celle de la réponse à la pandémie – les pays du G20 représentent 80 % des émissions mondiales de CO2. D’autres questions seront également au centre des discussions, notamment les inégalités, en particulier homme-femme. Trois piliers ont été définis pour ce sommet, qui a pour but un « retour du multilatéralisme » selon Mario Draghi : « les personnes, la planète et la prospérité »1.
       
  • Une réunion extraordinaire du G20 s’est tenue sur l’Afghanistan en amont du sommet de Rome, à propos de l’aide humanitaire, de la lutte contre le terrorisme et des relations avec les autorités talibanes. Le sommet n’a pas débouché sur une position commune des membres du G20, et la divergence entre les pays occidentaux d’une part et, notamment, la Chine et la Russie d’autre part s’est maintenue.
       
  • Dans le contexte des tensions actuelles entre la Russie et les pays l’OTAN et de l’Union, la présidence russe a annoncé que Vladimir Poutine ne se rendrait ni à Rome ni à Glasgow. Il en est de même de Xi Jinping, dont l’absence est un « symbole de l’isolement chinois »2. Xi Jinping ne s’est en effet entretenu que deux fois avec Joe Biden depuis l’investiture de ce dernier, et seulement par le biais d’appels téléphoniques. À l’heure où l’Union européenne raffermit ses liens avec Taiwan et où les États-Unis affirment leur soutien indéfectible à l’île menacée par la Chine, le Président Xi Jinping ne semble pas prêt à rencontrer ses homologues, même s’il s’est entretenu avec Emmanuel Macron le 26 octobre. 
  • Certaines tensions doivent également être réglées en amont du sommet du G20. Ainsi, Emmanuel Macron a rencontré Joe Biden pour la première fois depuis la crise AUKUS qui avait éclaté le 15 septembre et que Jean-Yves le Drian avait qualifié de « trahison entre alliés ». Deux entretiens téléphoniques avaient eu lieu entre les présidents, et Anthony Blinken s’était rendu en France début octobre pour adoucir ces tensions tandis que Kamala Harris est attendue en France en novembre. Lors de cet entretien dans l’ambassade de France au Vatican, Biden a reconnu que « ce que nous avons fait était maladroit »3. Emmanuel Macron a également dû s’entretenir avec son homologue américain à propos de son idée d’ “Europe de la défense”4.
  • D’autres discussions ont lieu en amont du G20, notamment celle entre Boris Johnson et Emmanuel Macron à propos des licences de pêche. En effet, le gouvernement français a menacé de sanctions le Royaume-Uni si ce dernier ne respectait ses engagements, alors que, selon le porte-parole du gouvernement français, « [il] manque quasiment 50 % des licences auxquelles nous avons droit. »5.
Sources
  1. https://www.g20.org/italian-g20-presidency/priorities.html
  2. Le Monde, L’absence de Xi Jinping au G20 et à la COP26, symbole de l’isolement chinois, Frédéric Lemaître, 28 octobre 2021
  3. CNN, Biden tells French President the US was ‘clumsy’ in handling nuclear submarine deal, Maegan Vazquez, 29 octobre 2021
  4. https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/europe
  5. France Info,  Licences de pêche post-Brexit : Paris menace de mesures de rétorsions dès le 2 novembre si le Royaume-Uni ne respecte pas ses engagements, 27 octobre 2021