• L’absence de politiques technologiques communes aux grandes puissances démocratiques favorise l’affirmation des autocraties dans ce domaine. Pour Jared Cohen et Richard Fontaine, les démocraties qui partagent une vision similaire doivent unir leurs forces, à une époque où les autocraties qui s’appuient sur la technologie s’affirment. Une proposition de format pour cette alliance : le T12, qui repose notamment sur une alliance transatlantique. 
  • Les ministres européens de la Télécommunication se sont réunis afin de discuter des priorités politiques de la législation sur l’intelligence artificielle, mettant un accent particulier sur la sûreté et les précautions à prendre afin de préserver l’humain avant de développer l’intelligence artificielle. De plus, il a été affirmé que le cadre réglementaire ne devait pas peser sur les entreprises innovantes, en particulier les PME 1
  • La Commission affirme accorder une place importante à la régulation mais également à l’innovation au sein du domaine de l’intelligence artificielle. Ainsi Ursula von der Leyen, dans son discours de politique générale de 2019-2024, avait défini ses orientations pour “une Europe plus ambitieuse”, mettant l’adaptation au monde du numérique, et en particulier à l’intelligence artificielle, au cœur des objectifs de sa présidence. Ainsi, il est affirmé dans son programme : “nous allons investir dans la blockchain, le calcul à haute performance, l’informatique quantique, les algorithmes et les outils permettant le partage ainsi que l’exploitation des données”. Ce programme a pour but d’accompagner un secteur en plein essor comme le montre le graphique ci-dessous. 
  • L’Union s’est dotée d’un programme “Horizon Europe” pour la recherche et l’innovation qui alloue 95,5 milliards d’euros dans ce domaine pour la période 2021-2027 2, 15,5 milliards de plus que le programme “Horizon 2020” couvrant la période 2014-2020. Dans le cadre du nouveau programme, un Conseil européen de l’innovation, auquel sera alloué un budget de 10 milliards d’euros, a vu le jour. Ce conseil permettra de soutenir les PME innovantes.  
  • Selon un Livre Blanc de la Commission sur les IA, l’approche européenne des IA devra se faire par le biais de deux piliers : un “écosystème de confiance” et un “écosystème d’excellence”. Le Livre Blanc insiste ainsi sur l’excellence de la production européenne, qui pourrait s’appuyer sur un ensemble de petites et moyennes entreprises européennes. Le rapport rappelle ainsi : “L’Europe produit plus d’un quart de tous les robots industriels et robots de service professionnels (par exemple, pour l’agriculture de précision, la sécurité, la santé et la logistique), et joue un rôle important dans le développement et l’utilisation d’applications logicielles destinées aux entreprises et aux organisations
  • L’Europe se positionne dans un cadre concurrentiel important. Les entreprises chinoises exportent ainsi des outils de surveillance et de contrôle social, notamment par le biais de la technologie de reconnaissance faciale de Cloudwalk, désormais déployée en Afrique subsaharienne. Pékin utilise également les cadres multilatéraux pour diffuser ses propres normes. La Corée du Sud, fortement dynamique dans ce domaine, pourrait alors servir d’exemple à une Europe à la recherche d’une “troisième voie”.