Les projets européens de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste

Dans son nouveau livre, Europa !, Georges-Henri Soutou s'intéresse aux projets européens envisagés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste et à leurs traces dans les réflexions sur la construction de l'Europe. Nous publions l'introduction de l'ouvrage.

Georges-Henri Soutou, Europa ! Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste, Paris, Tallandier, «Histoire», 2021, 544 pages, ISBN 1021050237

Introduction

La politique européenne de l’Axe constitue un sujet qui, de nos jours, suscite à première vue l’incrédulité, l’ironie ou, au contraire, inspire des sites nostalgiques et fuligineux sur Internet. Certes, le mot « Europe » n’apparaît pas une seule fois dans Mein Kampf  ! Cependant, on a rarement autant parlé de l’Europe qu’en 1939‑1945, en particulier du côté de l’Axe, à Rome comme à Berlin, et aussi dans tous les pays occupés.

Bien entendu, le traumatisme provoqué dans des pays de vieille civilisation et d’immense culture par l’irruption de régimes totalitaires, et pour toute l’Europe par la Seconde Guerre mondiale, a provoqué une marée de recherches, d’ouvrages, de thèses et d’interprétations diverses. Au départ, Hitler et Mussolini étaient considérés comme responsables de tout, ce qui était commode pour certains après 1945, mais très excessif. A l’inverse, dans les années 1980, la thèse se fit jour selon laquelle le rôle personnel des dictateurs passait au second plan derrière les orientations des groupes dirigeants et des catégories sociales dominantes. On aurait eu affaire à une « dictature faible1 ». C’était l’« école fonctionnaliste », elle aussi très excessive, même si des organismes complexes comme l’Allemagne et l’Italie ne pouvaient évidemment pas être totalement contrôlés par un dictateur, si puissant fût-il2. En fait, Hitler organisait un état permanent de compétition entre les instances dirigeantes pour mieux asseoir son propre contrôle et, plus profondément, en accord avec sa vision darwinienne de la survie du plus apte, selon laquelle celui qui gagne dans les conflits internes de compétences est le plus à même de faire triompher la politique à mener. L’historien doit à la fois rendre compte des orientations du Führer, de celles des différents éléments du Reich (parti, SS, administration, armée) et de la société (industriels, universitaires, etc.). Il faut étudier à la fois les décideurs et les structures3.

Quant aux orientations fondamentales de Hitler en matière internationale, l’historiographie a dit tout et son contraire : selon les auteurs, l’ennemi principal était pour lui les Juifs, ou le judéo-bolchevisme, ou le bolchevisme, ou les Slaves, ou les Anglo-Saxons – avec lesquels au contraire, selon certains, il aurait voulu s’associer. Et il souhaitait dominer toute l’Europe jusqu’à l’Oural, mais, pour d’autres, son objectif était le monde entier. Ou, ce qui est à mon avis encore la meilleure approche, quelque synthèse de cet ensemble d’orientations. Mais ne nous perdons pas dans la « pestilence méthodologique » que dénonçait Max Weber4. Notons simplement ici que Hitler avait une guerre mondiale a mener et qu’a côté de ses pulsions idéologiques c’était également un stratège, et que beaucoup de ses réactions ou décisions ont découlé aussi, voire d’abord, de considérations stratégiques pas forcément irrationnelles que l’on néglige trop souvent5

Cependant, nous verrons que, pour Hitler, la notion d’Europe, pour le dire brutalement, renvoyait essentiellement à la domination du Reich sur le continent et à la notion d’une culture « aryenne ». Elle était instrumentalisée ou tout au plus géopolitique. Il est clair que si le IIIe Reich s’était résumé à son Führer, ce livre aurait été écrit rapidement ! Mais même comme dictateur décidant en dernier ressort, Hitler ne pouvait pas empêcher les différents secteurs d’un pays, d’une administration et d’une société particulièrement complexes d’avoir leur propre vue des choses et leur mot à dire. D’autant plus qu’il avait besoin d’eux. Il faut donc étudier l’ensemble des points de vue des uns et des autres, et leurs compromis changeants. Certes, il aurait fallu que l’Allemagne gagne la guerre pour que l’on ait le fin mot de l’histoire. Mais beaucoup des tendances apparues pendant le conflit en Allemagne en matière européenne, dans le monde économique en particulier, mais aussi dans de nombreux milieux, parfois même au sein du régime, et également dans la résistance à Hitler, survécurent et jouèrent leur rôle après 1945, ce qui leur donne un sens historique dépassant la période 1933‑1945.

Pour l’Italie aussi, beaucoup de thèses s’affrontent. L’historiographie balance entre le concept unificateur de « nazisme-fascisme », qui souligne les convergences d’ailleurs bien réelles entre les deux régimes, et la vision d’un Duce reprenant à sa manière, en les durcissant, les thèmes du nationalisme impérial italien depuis le xixe siècle. Mais un Duce limité dans sa démarche par l’existence de la monarchie, de l’Église et d’une société diverse6. Certes, la société italienne a été de tout temps vivace et difficile à influencer en profondeur par le pouvoir politique et, comme Mussolini le disait lui-même : « Gouverner les Italiens n’est pas difficile, mais ça ne sert à rien7. » Il ne put être lui-même qu’en 1943‑1944 avec la république de Salo, mais sous étroit contrôle allemand. Cela dit, malgré son nationalisme radical et son obsession impériale, il était plus spontanément et profondément « européen » que le Führer, et le contrepoint Rome-Berlin nous aidera à mieux mesurer, en les contrastant, les aspects européens de la politique de l’Axe.

Nous comprenons de façon pragmatique le thème de l’Europe : quelles que soient par ailleurs les orientations des régimes en question, il est central d’abord parce qu’ils occupent le continent et doivent bien envisager son avenir, ensuite parce que certains milieux (économique, mais aussi monde intellectuel et artistique et de nombreux politiques) pensent à l’Europe comme cadre de référence depuis 19198. Et ensuite parce que les décisions prises par les puissances de l’Axe pendant la guerre ont eu des suites après 1945 soit directement (en particulier pour l’économie et les relations entre grandes sociétés industrielles et financières), soit par réaction, en orientant l’Europe d’après-guerre vers l’État de droit et les droits de l’homme9

Même si le sujet est déplaisant, même s’il fut l’occasion d’une propagande développée dans la presse, à la radio et aux actualités cinématographiques dans une langue écrite et parlée très caractéristique, martelée et insupportable pour les admirateurs cultivés des langues allemande et italienne (La Voce del Littorio !), on ne peut comprendre l’Europe d’après 1945 si on omet la période occupée par l’Axe. Certes, le rôle du Reich est plus connu, mais l’Italie a aussi joué son rôle et a même commencé plus tôt, et la littérature historique concernant ce pays est elle aussi essentielle.

Notons que le seul ouvrage traitant de l’ensemble du sujet est l’œuvre d’un historien italien, Enzo Collotti10. Un ouvrage de circonstance paru en 1940, Italia Germania, résume bien le discours romain. Citons-en les derniers mots : « Après la victoire prochaine, l’Italie et l’Allemagne donneront à l’Europe un nouveau visage de justice sociale et politique pour lequel combattent depuis vingt ans leurs révolutions respectives. » Justice politique mais aussi sociale, donc, contre les vainqueurs de 1919, organisateurs de l’ordre injuste de Versailles mais en même temps puissances « ploutocratiques », l’Angleterre et la France11

Par la suite, Hitler devait d’ailleurs évoluer à partir de son arrivée au pouvoir et surtout de 1936 (les jeux Olympiques tenus à Berlin cette année-là évoquèrent beaucoup l’Europe, et leur hymne fut l’Hymne à la joie de Beethoven). Il devait, par la suite, se référer de plus en plus souvent à l’Europe dans ses discours, ainsi lors de la visite de Mussolini en 1937, et en faire, par exemple dans son discours du 11 décembre 1941 après l’entrée en guerre des États-Unis, la projection historique et culturelle du germanisme, succédant à Athènes et Rome. Et dans sa dernière intervention radiodiffusée, le 30 janvier 1945, il faisait de la survie de l’Europe l’enjeu de la défense acharnée du Reich. En privé, au mois de mars, il affirmait : « J’étais la dernière chance de l’Europe12 ! » On constate que la propagande allemande à destination du public national, mais aussi des pays occupés, a également consacré beaucoup d’efforts au thème européen, les services de Goebbels y veillant. Mais ses axes varièrent selon les périodes, et ne furent ni très précis, ni toujours habiles – et pas toujours semblables à ceux de la propagande italienne. De la victoire sur la France en juin 1940 à l’entrée en guerre contre l’URSS en juin 1941, le thème du « nouvel ordre européen » restait très vague : il s’agissait simplement de rétablir des relations pacifiques entre les États européens, que la Grande-Bretagne s’ingéniait à empêcher. Seule la coopération économique était évoquée de façon plus spécifique. A partir de juin 1941, le nouveau thème, développé avec beaucoup plus d’énergie, fut celui de la solidarité européenne contre le bolchevisme (ce fut sans doute l’argument le plus efficace de Berlin). 

Mais, au-delà, on restait dans le vague. En ce qui concerne l’après-guerre, la radio et la presse du Reich, ainsi que les différents organes de propagande dans les pays alliés ou occupés, évoquaient la « forteresse Europe » de l’Oural à l’Atlantique et entraient un peu plus dans les détails : on remettrait en cause l’évolution de l’Europe depuis les traités de Westphalie en 1648 qui avaient détruit l’unité du continent – en fait, du Saint Empire romain germanique ! – et on la réorganiserait autour du Reich grand-allemand, le protectorat de Bohême‑Moravie étant présenté comme un exemple. 

À partir de Stalingrad – même si en 1943 certains organismes berlinois tentèrent de faire prévaloir une notion plus présentable, celle d’une « confédération d’États européens » –, la propagande de Goebbels insista surtout sur la double menace pesant sur l’Europe, le bolchevisme a l’Est, et les Anglo-Saxons à l’Ouest, prêts à abandonner le continent à Staline13. Cependant, le ministre de la Propagande s’étendait moins sur l’Europe d’après-guerre : il le fit néanmoins dans ses éditoriaux publiés dans l’hebdomadaire Das Reich fin mai 1942, ou encore les 4 octobre et 11 novembre de la même année où il évoquait l’Allemagne et l’Europe après la victoire sous direction allemande, prospères et joyeuses grâce aux immenses ressources de l’Est. Mais il s’agissait plus d’une utopie lyrique que d’un véritable projet14

Trois explications à cette réserve : d’abord la concurrence, pour la propagande vers l’étranger, entre le ministère de la Propagande de Goebbels, celui des Affaires étrangères, le Service de presse du Reich, dirigé par un autre proche de Hitler, Dietrich, le haut commandement de la Wehrmacht et, de plus en plus à partir de 1943, les SS. Les conflits de compétence provoquèrent souvent la paralysie15

Mais, encore plus fondamentalement, le régime était très particulier et laissait cohabiter des groupes aux orientations fort différentes, le Führer lui-même gardant le contrôle en pratiquant systématiquement une forme de darwinisme administratif. Les milieux conservateurs souhaitaient en fait renouer avec les objectifs de 1914‑1918, c’est-à-dire la réalisation d’une Mitteleuropa sous direction allemande16 ; le parti et les SA, eux, pensaient a une révolution sociale de type fasciste en Europe, tandis que la SS imaginait une reconstruction raciale du continent.

Et, troisième raison pour la réserve de la propagande : Hitler lui-même ne voulait pas que l’on définisse les buts de guerre de façon trop précise, à la fois pour ne pas se lier les mains tant que le conflit n’était pas terminé, et parce qu’il ne pouvait pas ne pas tenir compte du fait que ses alliés avaient souvent des objectifs particuliers très contradictoires : l’Italie contre la Croatie, la Bulgarie contre la Roumanie, la Roumanie contre la Hongrie, etc. En outre, le thème européen en tant que tel avait sans doute moins d’importance pour le Führer que pour d’autres responsables17. Et que pour les dirigeants italiens, qui restèrent plus conséquents, nous le verrons.

Mais, d’une façon ou d’une autre, le thème européen fut très présent à Berlin. Notons cependant une périodisation : en 1940, après la victoire sur la France, il apparaît bien, et pas seulement pour la propagande. En 1941‑1942, l’urgence de la guerre totale, de plus en plus difficile pour l’Axe, fait que l’Europe n’est guère plus qu’un sujet de propagande. En 1943, devant les sombres perspectives stratégiques, elle revient au premier plan et ce, dans tous les secteurs, y compris la SS, dans le domaine de la propagande mais aussi de la politique effective. A partir de l’été 1944, le même thème est tout aussi présent, mais désormais, pour les plus lucides, il s’agit d’essayer de réinsérer l’Allemagne dans un monde d’après-guerre qui sera dominé par les Alliés. 

Bien entendu, les chances de succès de cette ligne générale de propagande européenne, plutôt vague et d’ailleurs assez décevante pour notre sujet, étaient réduites. 

Cependant, des efforts plus ciblés furent menés en direction de différents milieux dans les divers pays alliés ou occupés, y compris sur le plan économique ou culturel et sur celui de la politique sociale du IIIe Reich, donnée en exemple. Pas toujours sans succès, nous le verrons. Il faudra donc aller bien au-delà du discours de propagande, et étudier les projets effectifs, selon les domaines, les pays, et les milieux concernés. 

En effet, l’Allemagne, même national-socialiste, est un ensemble où continuent à coexister des forces et des milieux différents, aux intérêts et aux conceptions divergents, et qui préexistaient souvent au IIIe Reich. Ainsi, les industriels ou les banquiers ont renoué à partir de 1939 avec des objectifs qui avaient été les leurs depuis la fin du XIXe siècle, en particulier en 1914‑1918. L’antisémitisme extrême du nazisme a introduit une césure, mais d’autres aspects de l’Allemagne nazie découlent de tendances plus anciennes, comme pour sa politique européenne. On ne peut donc pas réduire la question européenne dans la politique nazie à la simple propagande, et c’est encore moins le cas pour l’Italie. D’autant plus que cette politique n’est pas restée totalement sans effet. Car le terrain européen était souvent fertile dans le maelström politique et idéologique provoqué par la Grande Guerre et la crise des années 1930.

Beaucoup d’Européens furent tentés : des pacifistes souvent, par rejet de la Première Guerre mondiale et des traités de paix ; les très nombreux adversaires du bolchevisme ; les antisémites ; des milieux catholiques ou protestants réagissant contre la sécularisation, de l’Église de l’Espagne franquiste à Mgr Tiso, chef de la Slovaquie, saluant le bras tendu au cri de Laudetur Jesus Christus  ; des « chrétiens allemands », protestants récupérés par le régime sous la houlette de l’ “évêque du Reich » Müller (le Reibi) ou, au contraire, des milieux athées se situant au confluent des influences de Nietzsche, Oswald Spengler ou Julius Evola. Tout un univers mental – ou plutôt un magma – difficile à imaginer aujourd’hui. Le Kaputt de Curzio Malaparte est encore l’ouvrage contemporain qui en rend le mieux compte. 

Bien entendu, pour beaucoup, l’Europe est devenue aujourd’hui une idéologie ou une quasi-religion, ou représente en tout cas le Bien face au Mal absolu du nazisme, et on m’a souvent dit que mon livre serait dangereux, car il risquerait d’agir négativement sur la perception de la construction européenne actuelle et de donner des arguments à ses adversaires. Ce n’est pas le problème de l’historien : celui-ci constate que l’Axe avait bien un projet européen, évidemment très particulier, comportant beaucoup de contradictions et des aspects proprement monstrueux18. Et il observe que l’Europe d’après 1945 s’est développée en partie en réaction contre celle des années 1930 et 1940, mais qu’il y a aussi des continuités dans les évolutions en profondeur de l’économie, de la société, de la culture, et dans nombre d’itinéraires individuels. L’Europe de l’Axe ne fut pas uniquement une parenthèse. Et la thèse de John Lukacs selon laquelle les Européens auraient été, fin 1940 ou début 1941, résignés à accepter l’ordre nouveau si la guerre s’était arrêtée à ce moment-là paraît aujourd’hui plus convaincante qu’à l’époque de la publication de son livre19. L’historiographie récente est de plus en plus consciente de cette dimension européenne du nazisme et du fascisme, avec évidemment toutes les réserves nécessitées par un sujet difficile, car ni le nazisme ni le fascisme ne concevaient le monde a partir d’une approche uniquement européenne, mais d’abord raciale pour Berlin, et nationale et impériale pour Rome20. On voudrait présenter ici le résultat de ces recherches récentes, qui se sont étendues également aux domaines culturel, social et économique, au-delà même de la politique et de l’idéologie, en cherchant en outre à montrer qu’il y avait de grandes résonances chez les alliés de l’Axe et même dans de nombreux secteurs des pays occupés. On peut donc parler d’Europe, pas seulement d’une zone occupée par l’Axe. Une Europe naziefasciste (ici le mot double se justifie) était concevable et elle a été conçue. Était-elle réalisable ? Elle a échoué, mais elle a laissé plus de traces qu’on ne le pense.

Sources
  1. Martin Broszat, L’État hitlérien, Paris, Fayard, 1985.
  2. Wolfgang Mommsen, Der « Führerstaat » : Mythos und Realität, Stuttgart, Klett-Cotta, 1981, reste la meilleure mise au point sur cette controverse, au cœur du problème de méthode que pose le IIIe Reich. En particulier, on peut penser, comme Mommsen, que les deux approches sont finalement toutes deux nécessaires et se complètent.
  3. Autant lire à la fois Ian Kershaw, Hitler, Paris, Flammarion, 1999 et 2000, 2 vol., et Richard Evans, Le Troisième Reich, Paris, Flammarion, 2009, 2 vol.
  4. La meilleure approche à l’historiographie de Hitler en ce moment est l’introduction du livre de Brendan Simms, Hitler. Only the World was enough, Londres, Penguin, 2019. Et, pour l’Italie fasciste, voir le livre de Frédéric Le Moal, Histoire du fascisme, Paris, Perrin, 2018.
  5. Pour la bonne approche sur ce point, voir Martin Van Creveld, Hitler’s Strategy 1940‐1941 : The Balkan Clue, Cambridge University Press, 1973.
  6. Le rôle de Victor-Emmanuel III est désormais réévalué : il a certes soutenu beaucoup des objectifs de Mussolini, mais il l’a empêché d’établir un régime purement totalitaire et il a véritablement préparé et obtenu sa chute en 1943. Voir Frédéric Le Moal, Victor-Emmanuel III. Un roi face à Mussolini, Paris, Perrin, 2015 ; Nuova Storia Contemporanea, novembre-décembre 2019, avec un dossier organisé par Francesco Perfetti sur « Le mystère du roi Vittorio ».
  7. Curzio Malaparte, Battibecchi, Florence, 1993, p. 184.
  8. Sylvain Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du IIIe Reich, Paris, Armand Colin, 2006.
  9. Pour ce dernier point, cf. les réflexions d’Heinrich August Winkler dans Aufewig im Hitlers Schatten ?Anmerkungen zur deutschen Geschichte, Munich, Beck, 2007.
  10. L’Europa nazista. Il progetto di un nuovo ordine europeo (1939‐1945), Florence, Giunti, 2002.
  11. Gino Cucchetti, Italia Germania, Palerme, 1940. Cucchetti, directeur de la Rivista della Venezia Tridentina, était un publiciste fasciste.
  12. Hitlers politisches Testament. Die Bormann Diktate vom Februar und April 1945. Préface de Hugh R. Trevor-Roper et postface d’André François-Poncet, Hambourg, Albrecht Knaus, 1981.
  13. Max Bonacker, Goebbels’ Mann beim Radio. Der NS-Propagandist Hans Fritzsche (1900‐1953), Munich, Oldenbourg, 2007, p. 121-128.
  14. Peter Longerich, Goebbels, Perrin, « Tempus », 2015, 2 vol., vol. 2, p. 233-234.
  15. Ibid., éclairant à ce sujet.
  16. Jacques Le Rider, La Mitteleuropa, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1996.
  17. Hitler fit retirer un paragraphe, consacré à l’Europe d’après-guerre, du discours que Goebbels devait prononcer le 5 juin 1943 (Peter Longerich, Goebbels, op. cit., vol. 2, p. 310).
  18. Profondes remarques à ce sujet de mon regretté ami Peter Krüger, « Hitlers Europapolitik », in Der Nationalsozialismus. Studien zur Ideologie und Herrschaft, Wolfgang Benz (éd.), Hans Buchheim et Hans Mommsen, Francfort, Fischer Taschenbuch Verlag, 1993.
  19. John Lukacs, La Dernière Guerre européenne : septembre 1939-décembre 1941, Paris, Fayard, 1978.
  20. Max Mazower, Hitler’s Empire. Nazi Rule in Occuped Europe, Londres, Allen Lane, 2008. Peter Longerich, Hitler. Biographie, Munich, Siedler, 2015, p. 871 sq.
Crédits
Nous publions l'introduction de l'ouvrage avec l'aimable autorisation des éditions Tallandier.
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