- Une réunion préparatoire à ce sommet du Processus de Berlin s’est déjà tenue le 8 juin dernier à distance. Au cours de celle-ci, les ministres des Affaires étrangères des six pays constituant les Balkans occidentaux ont discuté avec leurs homologues européens, ainsi que du Royaume-Uni, d’initiatives visant à renforcer la coopération entre les deux régions.
- Si le Kosovo ainsi que la Bosnie et Herzégovine ne sont que des candidats potentiels à l’adhésion à l’Union européenne, la Serbie, le Monténégro, l’Albanie ainsi que la République de Macédoine du Nord font pleinement partie du processus qui vise à les intégrer à l’UE.
- Des négociations sont en cours depuis plusieurs années. Elles visent à aider les pays des Balkans occidentaux à atteindre les critères de stabilité et de développement requis pour intégrer l’Union. Ce Processus de Berlin a pour objectif de soutenir les processus déjà existants, de manière à accélérer l’adhésion.
- Plusieurs mesures concrètes ont déjà été adoptées pour favoriser cette coopération, notamment la création de l’Office régional de coopération pour la jeunesse des Balkans occidentaux en 2016, qui vise à promouvoir la coopération et la mobilité des jeunes dans la région, ou bien l’Accord régional d’itinérance qui, depuis le 1er juillet dernier, réduit les prix des communications téléphoniques entre pays des Balkans.
- L’instabilité qui subsiste dans les Balkans occidentaux est l’un des principaux freins à l’intégration européenne, au-delà des indicateurs économiques et de croissance. Dans cette perspective, le Processus de Berlin entend aussi bien favoriser les échanges et la coopération entre pays européens et pays des Balkans, qu’entre ces derniers.
- En mars 2020, les ministres des affaires européennes ont « marqué leur accord politique sur l’ouverture des négociations d’adhésion » avec l’Albanie et la Macédoine du Nord, en raison des progrès réalisés dans le cadre de réformes judiciaires, dans la lutte contre la corruption et le crime organisé. Les regards se tournent désormais principalement vers la Serbie et le Kosovo où, selon Heiko Maas : « un accord débloquerait les perspectives d’adhésion à l’Union européenne pour les deux pays. »