• Aujourd’hui se tient à Rome une réunion de la coalition internationale contre l’État islamique, présidée par les États-Unis, représentés par le Secrétaire d’État Antony Blinken, et par l’Italie, représentée par le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio. Une quarantaine de ministres seront présents pour représenter les 83 partenaires de la coalition.
  • Cette réunion fait partie de la visite qu’effectue Antony Blinken depuis la semaine dernière dans les capitales européennes. Après être passé par Berlin où il a participé à la seconde conférence sur la Libye, puis par Paris où il a rencontré Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian, le Secrétaire d’État se rend à Rome et au Vatican dans la journée, pour y rencontrer « de hauts responsables du Saint-Siège » – et au passage s’offrir une petite visite privilégiée de la Chapelle Sixtine.
  • La coalition internationale pour vaincre l’État islamique a été créée en 2014 à l’initiative des États-Unis, afin de mieux coordonner les efforts mis en place par les différentes puissances qui luttent contre la menace terroriste globale. Au-delà des soutiens militaires apportés, la coalition vise également à entraver le flux de combattants étrangers, et à mettre fin au financement de Daesh.
  • Cette rencontre est importante. Après avoir appelé au retrait des troupes étrangères en Libye durant la conférence de Berlin, Antony Blinken va défendre, en marge de la réunion, l’importance de la lutte contre Daech en Syrie, mais également l’apport d’aides humanitaires transfrontalières par le poste-frontière de Bab al-Hawa, situé à la frontière turco-syrienne.
  • Ce sujet est le principal point de divergence avec la Russie, qui ne voit pas d’un bon œil le fait que des puissances étrangères, sous l’égide de l’ONU, puissent passer la frontière (dispositif prévu par l’ONU sous le nom de « mécanisme transfrontalier ») pour apporter des aides aux populations. Comme le souligne Charles Thépaut dans un thread sur Twitter : dans l’état actuel, le régime syrien bloque une certaine partie des convois qui partent de Damas vers le nord du pays ; l’enjeu est donc de maintenir la route de Bab al-Hawa ouverte afin de contourner la capitale syrienne.
  • Sur une note plus globale, les membres de la coalition vont réaffirmer leur soutien à l’Irak dans sa lutte contre l’État islamique, et également étudier les menaces en dehors du Moyen-Orient. Durant ces derniers mois, Daech s’est implanté de plus en plus dans certains pays d’Afrique : au Mali, en RDC, ou au Mozambique.