• Une élection régionale. L’Assemblée de Madrid est l’institution législative de la Communauté de Madrid, qui dispose d’un statut d’autonomie et a notamment la capacité de voter la confiance en un président du gouvernement. La coalition réunie autour d’Ayuso, qui associait le Parti populaire (droite), Vox (extrême-droite) et Ciudadanos (centre/centre-droit) a ainsi été fragilisée par l’alliance parallèle entre Ciudadanos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en Murcie, ce qui a poussé Ayuso à convoquer des élections anticipées. L’objectif est donc sur le papier de renforcer la droite madrilène.
  • État des sondages. Le PP est effectivement largement remonté dans les intentions de vote et caracole en tête. Après une relative stagnation, le PSOE a quant à lui chuté dans les suffrages estimés. Suivent Más Madrid (en nette hausse), Vox, Podemos et enfin Ciudadanos, qui n’est pas assuré de dépasser le seuil des 5 % nécessaires pour avoir des élus.
  • Deux récits sommaires d’explication. D’une part, cette élection traduirait une polarisation extrême de l’espace politique, mais « dire que le pays est plus divisé que jamais, c’est ignorer son histoire. » D’autre part, il s’agirait d’une élection-spectacle avec « des personnages criards, des récits trépidants » mais alors « l’angle mort de la politique-spectacle est celui qui demeure malgré les rebondissements de l’intrigue. »
  • Crise et blocs. « Depuis la crise de 2008, ni la droite ni la gauche n’ont été capables de configurer un modèle de croissance pour remplacer celui qui a fonctionné en Espagne depuis sa transition vers la démocratie, basé sur le tourisme et un boom immobilier amplifié par le processus d’intégration européenne. […] L’analyse de la crise structurelle de l’Espagne et le bloc social qui gouverne Madrid est essentielle pour dépasser les récits paresseux, mais il est important d’éviter tout déterminisme électoral. » Lire plus.
  • Il y a un an, Vox prenait d’assaut les rues de Madrid. Lire plus.