Aujourd’hui s’achèvent trois jours importants pour les relations entre l’OTAN et l’Union.
- Trois jours. Aujourd’hui, le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg tient une conférence de presse et participe au Conseil de l’Union des Affaires étrangères. De mardi à mercredi, les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN se réunissent ensuite à Bruxelles en sommet, pour la première fois en présence depuis plus d’un an.
- Un sujet important : la Turquie. Stoltenberg a parlé lundi dernier de « vives préoccupations » au sujet de la Turquie (membre de l’OTAN), qui concernent la Méditerranée orientale, les droits démocratiques dans le pays et les achats turcs d’avions militaires russes.
- Une plus grande alliance OTAN-Union ? J. Stoltenberg s’est montré favorable à un renforcement des fondamentaux de l’Alliance, qui prendrait une dimension plus politique, à l’image de la même volonté affichée par Biden. Il souhaite raviver les sommets OTAN-Union de façon régulière et a enfin appelé les États-Unis et l’Union à s’accorder sur une position commune face à la Chine. Sur tous ces chantiers, il y a évidemment encore beaucoup à faire.
- Pas sûr que tous les États membres en soient ravis. Au premier rang des sceptiques, la France. « L’Europe a énormément d’impensés. Sur le plan géostratégique, nous avions oublié de penser car nous pensions par le truchement de l’OTAN nos relations géopolitiques », Emmanuel Macron nous déclarait-il en novembre. Lire plus
- Macron et la sécurité. Comme cela est apparu à la conférence de Munich sur la sécurité le mois dernier, « Il ne semble pas qu’Emmanuel Macron cherche à mettre un frein aux urgences exprimées par les États-Unis comme le fait Angela Merkel, mais qu’il veuille plutôt les remodeler selon un axe stratégique propre. Mais cet effort est également orienté vers une autonomie spécifique. » Lire plus
- L’OTAN et l’Europe de la défense. Pour le général Paloméros, « nous nous heurtons systématiquement au problème de la duplication, notamment avec l’OTAN. Cette organisation va perdurer. Il s’agit donc d’établir un nouveau contrat avec nos amis européens, avec d’un côté l’OTAN et la défense collective et de l’autre l’Union, qui prendrait réellement en charge les autres missions de défense et sécurité. » Lire plus
- Un calendrier stratégique important. Des processus de définition stratégique parallèles sont en cours à l’échelle de l’Union et de l’alliance atlantique, à savoir la définition d’une boussole stratégique pour l’Union – un exercice qui a commencé pendant la présidence allemande du Conseil et devrait se terminer lors de la présidence française en 2022 – et le nouveau concept stratégique de l’OTAN qui doit remplacer un document vieux de 10 ans et devrait opérer une mise à jour majeure de ses objectifs politiques et militaires. Une séquence qui pose la question sensible des rapports entre communauté atlantique et communauté européenne. Lire plus
- Parmi les grands sujets qui agitent l’Europe de la défense ces derniers jours, le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur). Après les élections régionales du 14 mars, les dynamiques électorales allemandes s’orientent de plus en plus vers la possibilité d’une coalition verte. S’ils entrent au gouvernement, les Verts auront à approuver une dépense de plusieurs milliards d’euros d’ici 2025 pour faire avancer l’ambitieux programme franco-allemand SCAF – ou voter son abandon. Lire plus