Aujourd’hui l’Eurogroupe : vers un changement des règles ?

Aujourd’hui, l’Eurogroupe se réunit pour faire un point sur les conséquences à court et à moyen terme de la crise sanitaire et les mesures de soutien budgétaire.

• Pacte toujours suspendu. Alors que la prolongation de la période de suspension du Pacte de stabilité et de croissance au moins jusqu’en 2022 vient d’être annoncée, une question émerge : faut-il les réformer ? Le Grand Continent a organisé la semaine passée une série de débats sur ce thème.
• Un consensus semble émerger dans le débat comme à Bruxelles autour d’une nécessaire réforme des règles budgétaires.
• Concernant le contenu d’une éventuelle réforme, Olivier Blanchard, Alvaro Leandro et Jeromin Zettelmeyer proposaient de remplacer les règles « taille unique » par des standards budgétaires qui s’adapteraient au contexte et à chaque État membre pour juger de la soutenabilité de leur dette. ¹

• La question (politique) des organes de surveillance : une prise en charge par la Commission, par une Cour de justice mais un faible contrôle démocratique… ? La redéfinition de l’organe chargé de faire appliquer ces normes budgétaires et de garantir leur crédibilité est l’un des principaux points d’achoppement et défi politique. 
• Le suivi de la situation en Grèce sera à l’ordre du jour, avec la présentation du rapport publié dans le cadre de la surveillance renforcée et du suivi des réformes économiques que la Grèce s’est engagée à mener.
• La dette grecque a atteint 200 % du PIB.

Nota bene  : L’Eurogroupe est-elle l’instance adaptée pour décider de l’avenir de l’Union ? « Vingt-trois personnes en charge, vingt-trois délégués. Dans cette salle, on peut décider du sort de millions de citoyens en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, sans qu’il y ait la moindre transparence, le moindre contrôle parlementaire, et pas non plus de contrôle médiatique ou populaire, car en réalité personne ne sait ce qui se passe », rappelait Pierre Moscovici à propos de son fonctionnement. ²