Le 7 mars 1966, le général de Gaulle annonçait le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN : 55 ans après, qu’en est-il de la relation atlantique ? 

  • Conférence de Munich : trois visions de l’atlantisme. Les trois dirigeants de l’Allemagne, de la France et des États-Unis se sont récemment exprimés lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Cette dernière a mis en évidence leurs trois positionnements différents quant à l’avenir de l’atlantisme : pour Biden, accélération sans déviation ; pour Merkel, décélération sans déviation ; et pour Macron, accélération avec déviation.1
  • Construire une doctrine de défense. « Parler d’une armée européenne est prématuré et constitue une distraction coûteuse par rapport au véritable travail de renforcement des capacités sur le champ de bataille : une doctrine de défense cohérente et la concentration sur des domaines limités mais à forte valeur ajoutée, où l’Europe peut contribuer à la sécurité dans son voisinage », écrit Anthony Gardner.2
  • Des crises pour l’Europe. « Ce qui se passe au Sahel est une menace de la porte Sud de l’Europe. Ce sujet-là n’est pas au cœur des préoccupations américaines. Il faut bien que quelqu’un s’y intéresse », a déclaré la ministre des Armées lors de notre dernière table ronde sur le sujet. 
  • Pourquoi choisir ? « Hésiter entre autonomie stratégique et alliance atlantique, c’est un peu comme demander à un enfant s’il préfère sa mère ou son père », a conclu la ministre des Armées.
Sources
  1. MONFREGOLA Lorenzo, Conférence de Munich : l’Occident à trois vitesses, Le Grand Continent, 24 février 2021
  2. GARDNER Anthony, L’Atlantique devient-il un océan ? L’Union et les États-Unis après Trump, Le Grand Continent, 3 février 2020