Lundi 15/02. Nouveau recul démocratique en Hongrie. 

  • Suite à une décision de justice, la radio indépendante Klub Radio va cesser d’émettre sur les ondes FM. Après la loi sur les médias et la liberté de la presse entrée en vigueur en 2011 ou le licenciement de Szabolcs Dull, rédacteur en chef du site indépendant d’information Index en 2020, l’antenne Klub Radio fait les frais des atteintes à la liberté de la presse du gouvernement de Viktor Orban. Ce recul démocratique, déjà pointé du doigt lors du rapport de 2020 sur l’état de droit en Europe, inquiète les institutions européennes, plus de 80 députés européens demandent des mesures concrètes.

Lundi 15/02. Vidéoconférence de l’Eurogroupe.

  • À la veille du conseil Affaires économiques et financières (ECOFIN), les ministres de la zone euro se sont entretenus par visioconférence afin d’évoquer la politique économique dans la zone euro. Les évolutions macroéconomiques et les perspectives dans la zone euro ont été abordées. Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe encourage la coordination des efforts monétaires et budgétaires afin de favoriser un retour de la croissance dans l’unité. Le rôle international de l’Euro était également à l’ordre du jour. 

Mardi 16/02. Visioconférence informelle entre ministres de l’Économie et des Finances.

  • Les ministres des Finances des États membres ont évoqué la situation économique actuelle et les perspectives de reprise économique de l’Union. Le Portugal, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, par le biais de son ministre des finances João Leão, a notamment souligné l’importance de mettre sur les rails les plans de relance nationaux afin de permettre aux fonds du plan de relance d’être débloqués rapidement.

Mercredi 17/02. La Présidente de la Commission européenne contre-attaque.

  • Suite au déferlement de critiques à la suite du lancement maladroit de la campagne de vaccination à l’échelle européenne et de la visite de Josep Borrell à Moscou, Ursula von der Leyen contre-attaque. Interpellée par les exportations massives du vaccin Sputnik V alors que la couverture vaccinale en Russie est encore limitée, la présidente de la Commission a pointé du doigt les incohérences du Kremlin dans sa stratégie vaccinale. En réponse, Moscou soutient que la vaccination des citoyens russes demeure une priorité et qu’un réseau important de centres de vaccination a été mis en place. Alors que certains pays européens envisagent d’autoriser le vaccin russe (Slovaquie et Croatie) ou l’ont déjà fait (Hongrie), cette invective à l’encontre du Kremlin, détourne temporairement l’attention des manquements de la stratégie vaccinale européenne et confirme l’aspect géopolitique de la question sanitaire.

Mercredi 17/02. Visite du Président du Conseil Européen en Pologne. 

  • À l’occasion des 30 ans du premier sommet des chefs de gouvernement du groupe de Visegrad, le Président du Conseil européen se rendait en Pologne, aux côtés des premiers ministres polonais, hongrois, slovaque et tchèque. A l’heure où des entorses à l’État de droit en Hongrie et en Pologne inquiètent l’Union, Charles Michel a fait du socle de valeurs démocratiques la première priorité pour l’Europe.

Jeudi 18/02. Révision de la politique commerciale de l’Union.

  • Dévoilée par la Commission européenne, la nouvelle stratégie commerciale de l’Union s’appuie sur des investissements massifs dans les énergies vertes et le numérique ainsi que sur un renforcement du multilatéralisme par une réforme des règles du commerce international (notamment en matière climatique, d’encadrement du commerce numérique et de la concurrence). En détaillant le contenu du concept d’autonomie stratégique ouverte, Valdis Dombrovskis, Vice-président exécutif et Commissaire chargé du commerce s’efforce de donner corps à l’aspect holistique que la Commission souhaite impulser. L’Union envisage également d’adopter une posture plus ferme en ce qui concerne la défense de ses intérêts et de ses valeurs avec un éventail d’outils contraignants pour faire appliquer ses règles.

Vendredi 19/02. Le G7 soulève un mince espoir d’une solidarité vaccinale internationale.

  • Présidé par Boris Jonhson, la réunion du G7 accueillait également la Présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen), le Président du Conseil européen (Charles Michel), le Président de l’ONU (Antonio Guterres) et le Président de l’OTAN (Jens Stoltenberg). À l’ordre du jour : la répartition équitable des vaccins et la prévention de futures pandémies. Impulsé par Emmanuel Macron, qui souhaite fournir l’Afrique à hauteur de 13 millions de doses, les retours prudents de la part des autorités britanniques (dons portant uniquement sur les doses excédentaires) et allemandes (accord de principe dont les précisions sont attendues pour le Conseil Affaires étrangères de jeudi) confirment la complexe mise en place d’un multilatéralisme sanitaire. Enfin, tandis que l’Union a annoncé le doublement de sa participation au programme onusien Covax piloté par l’OMS, Joe Biden s’est montré plus mesuré en promettant certes un engagement financier à hauteur de 4 milliards de dollars mais en privilégiant très largement la vaccination domestique sur l’envoi de doses.