Le Royaume-Uni sortait officiellement de l’Union européenne le 31 janvier dernier, il y a un an et la période de transition prenait fin il y a un mois avec l’accord du 24 décembre. Les relations à long terme avec l’Union et le positionnement stratégique du Royaume-Uni nouvellement hors de l’Union sont encore loin d’être définies.
- Les frontières de retour. Les moyens douaniers et policiers ont été renforcés aux frontières de l’Union et du Royaume-Uni, notamment dans le port de Calais et à la frontière avec l’Irlande.
- Champion du libre-échange ? Le projet affiché du Royaume-Uni post-Brexit était de le devenir : « Le Royaume-Uni sera un champion du libre-échange et cherchera à mettre en place des accords de libre-échange avec les démocraties ayant les mêmes vues ».
- Sovereignty first. Dans les négociations de l’accord de libre-échange avec l’Union, « il est néanmoins étrange qu’un pays ayant contribué à inventer la science économique et qui a le libre-échange dans le sang ait si peu pris en compte les piliers de l’économie britannique, tels que la City de Londres et l’industrie automobile ».
- Ligne incertaine et conflits internes. « La « cause économique » a souffert du fait que la plupart des dirigeants d’entreprise appartenaient au camp des Remainers — une affiliation qui les rendait persona non grata dans les hautes sphères gouvernementales. J’étais présent lorsque le ministre des Affaires étrangères a lancé « Fuck Business » lors d’une réception diplomatique », relate Charles Grant dans nos pages.1
Nota bene : Il faudra suivre les élections au Royaume-Uni en cette première année hors de l’Union : en mai, plusieurs scrutins locaux et des élections pour renouveler les parlements gallois et écossais, qui signera probablement une large victoire du Scottish National Party de Nicola Sturgeon.
Sources
- GRANT Charles, Sovereignty First : 10 points sur le Brexit, Le Grand Continent, 30 décembre 2020