Il y a 180 ans, Hong Kong était proclamé territoire souverain du Royaume-Uni. Le territoire de Hong Kong est aujourd’hui devenu l’un des sujets majeurs de politique intérieure pour le régime chinois. 

  • L’année du PCC. Le centenaire du parti communiste chinois sera célébré en juillet. Avec cet évènement et sa mise en scène, l’année 2021 sera probablement marquée par un effort accru pour masquer les contestations internes qui ferait office de trouble-fête.
  • Hong Kong en diplomatie. La répression des manifestations et la négation des revendications pro-démocraties par la Chine sont sources de critiques et de menaces de sanctions. Les États-Unis de Donald Trump avaient déclaré leur intention de mettre fin au statut spécial de Hong Kong pour sanctionner l’action de la Chine face aux manifestations de cet été.1
  • Le Parlement européen a adopté la semaine dernière une résolution condamnant la répression à Hong Kong. En réponse, la diplomatie chinoise a dénoncé une « ingérence flagrante » dans les affaires intérieures de la Chine.
  • L’accord Union-Chine discuté. La résolution du Parlement fait suite à la conclusion fin décembre de l’accord Union-Chine sur les investissements, jugé trop timide sur les questions du respect des droits de l’homme, de Hong Kong et des Ouïghours. 
  • Réalisme et compromis. Selon Luuk van Middelaar, « l’Union a demandé à la Chine de ratifier les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail sur le travail forcé ; Xi a promis de faire de son mieux. Est-ce suffisant ? Pour le Parlement européen, qui doit approuver l’accord, probablement pas. Devrions-nous pour autant cesser de dialoguer avec la Chine sur le climat, les droits de l’homme, le commerce, le Moyen-Orient ? Nous partageons une même planète avec la Chine ; un État de 1,4 milliard d’habitants qui n’a pas l’intention de disparaître ».2

Nota bene : « Avec l’accroissement du pouvoir économique au cours des dernières années, il semble que sous l’ère Xi Jinping, le PCC soit en train de parvenir à une plus grande stabilité, et une plus grande stabilité peut entraîner une réduction des pressions permettant à Hong Kong d’obtenir la démocratie ». Un entretien avec Joshua Wong, l’un des leaders du mouvement pro-démocratie, à lire ici

Sources
  1. La nouvelle loi de sécurité nationale de Pékin et l’avenir de Hong Kong, Le Grand Continent, 30 mai 2020
  2. VAN MIDDELAAR Luuk, Accord UE-Chine : l’Amérique est-elle encore en position de redevenir le leader du monde libre ?, Le Grand Continent, 12 janvier 2020