Aujourd’hui, dimanche 24 janvier, a lieu l’élection présidentielle portugaise, afin de déterminer le successeur de Marcelo Rebelo de Sousa (souvent appelé simplement « Marcelo ») pour 5 ans.

  • Une victoire a priori sans surprise de De Sousa. Il ne devrait même pas y avoir de second tour car le président De Sousa, candidat du Parti social-démocrate, caracole largement au-dessus du seuil de majorité absolue.
  • La transnationale nationaliste européenne s’est remise en route. Dans la lignée des convergences nées lors de la campagne des européennes de 2019,  Marine Le Pen est allée soutenir début janvier le candidat antisystème Ventura, avant d’aller rencontrer Salvini. Mais le Portugal demeure pour l’heure le seul pays d’Europe occidentale sans réelle force politique d’extrême-droite ou de droite nationale d’envergure.
  • La présidence portugaise du Conseil de l’Union. Si le responsable portugais qui siège au Conseil européen est le PM socialiste Costa, il n’en demeure pas moins que la probable réélection de De Sousa va stabiliser le début de la présidence portugaise du Conseil de l’Union.
  • La politique migratoire. En 2018, le Portugal détonnait par rapport à ses voisins européens en soulignant qu’il souhaitait accueillir davantage de migrants. Alors que ce semestre devrait permettre de forger le Pacte sur la migration et l’asile et la réforme de Schengen, la présidence portugaise du Conseil de l’Union semble une bonne nouvelle. Cette semaine, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a ainsi appelé le Portugal à « faire preuve de leadership » et à « mieux protéger les migrants en Europe ».