Angela Merkel l’avait annoncé dès 2018 : son quatrième mandat à la chancellerie fédérale serait le dernier. La chancelière, dont la popularité (74 % selon le dernier Deutschlandtrend) dépasse celle de tous ses concurrents, dirige le gouvernement depuis 2005. Mais le 26 septembre 2021, pour la première fois depuis plus de quinze ans, les conservateurs allemands présenteront un autre candidat à la chancellerie.

  • L’élection fédérale de septembre couronnera un Superwahljahr (littéralement « super année électorale ») qui verra aussi le renouvellement de six des seize parlements régionaux entre mars et septembre ainsi que des municipalités de deux Länder.
  • La course à la chancellerie. Le nouveau président de la CDU, qui doit être élu le 16 janvier, partira favori. Les trois candidats déclarés (Friedrich Merz, Armin Laschet et Norbert Röttgen) font cependant face à des divisions internes importantes, qui pourraient in fine profiter au chef de la CSU bavaroise, Markus Söder.
  • Une coalition noire-verte en perspective. Huit ans de Grande coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs ont fait naître une certaine lassitude. Une alliance entre conservateurs et Verts, déjà expérimentée en Autriche, est aujourd’hui l’une des hypothèses les plus vraisemblables. En Autriche comme en Allemagne, les Verts sont désormais le deuxième parti du pays.
  • Après Merkel, le déluge ? Avec le départ d’une chancelière symbole de crédibilité, d’ouverture et de stabilité, la politique fédérale allemande, mais aussi la politique européenne dans son ensemble, entre dans une période d’incertitude.