Cette semaine a été marquée par une série d’élections sur le continent africain. L’Afrique peine à être vue comme sujet et reste l’objet des rivalités entre puissances. 

  • Cette semaine ont eu lieu des élections présidentielles et législatives au Ghana (7 décembre), des sénatoriales au Liberia accompagnées d’un référendum constitutionnel sur l’autorisation de la double nationalité et la réduction de la durée des mandats présidentiels et parlementaires (8 décembre), des sénatoriales à Madagascar (11 décembre) et des municipales au Niger (13 décembre).
  • Politique américaine, de Trump à Biden. L’Afrique a comme le reste du monde connu un relatif désengagement diplomatique américain pendant le mandat de Trump. Dans le contexte de la concurrence stratégique avec la Chine en Afrique, la promotion des pratiques démocratiques et du respect des droits de l’homme sera probablement une priorité de la diplomatie américaine.1
  • L’Europe et l’Afrique. Le président français déclarait dans nos pages que l’Europe devait s’engager avec « l’Afrique comme partenaire, de manière totalement paritaire ». Cependant, la coopération UE-Afrique ne s’appuie pas sur des structures institutionnelles fortes et peine pour l’instant à se concrétiser.2
  • Le nouveau Cotonou. La semaine dernière, l’Union européenne et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) sont parvenus à un accord politique sur l’après-Cotonou, autour de six domaines stratégiques prioritaires : les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance ; la paix et la sécurité ; le développement humain et social ; la viabilité environnementale et le changement climatique ; la croissance et le développement économiques durables et inclusifs ; la migration et la mobilité. S’enclenche désormais un long processus législatif et réglementaire qui devrait courir sur toute l’année 2021.
  • L’Union africaine et les conflits. L’UA, sous la présidence sud-africaine de Cyril Ramaphosa, tente actuellement d’établir une médiation et une protection des civils dans le conflit actuel en Ethiopie.
  • La force privée est devenue un marché et l’emploi de mercenaires dans les conflits se développe au Moyen Orient et en Afrique. Ce phénomène peut profondément modifier les logiques et le visage des conflits dans ces régions.3
Sources
  1. CASOLA Camillo, De Trump à Biden : l’Afrique dans la politique étrangère américaine, Le Grand Continent, 28 novembre 2020
  2. VALLEE Olivier, 10 points sur l’espace géopolitique Afrique/Europe, Le Grand Continent, 13 février 2020
  3. GHILES François, Nouvelles guerres mercenaires : la fin du monopole légitime de la violence, Le Grand Continent, 23 novembre 2020