Aujourd’hui se tient le tout premier « Forum Schengen », qui réunit des membres du Parlement européen et des ministres de l’Intérieur des États membres dans le but de discuter de l’espace de libre circulation des personnes sur dans l’Europe.

  • Un bilan cinq ans plus tard. L’objectif consiste pour l’essentiel à renforcer le mécanisme d’évaluation et de contrôle de Schengen mis en place en 2015. Selon la Commission, celui-ci a fait ses preuves et les États membres ont globalement respecté les règles de l’espace, même si certains manquements et divergences pourraient à terme affecter le fonctionnement de l’espace.
  • Les pressions sur Schengen. Pour la Commission, le contexte actuel est marqué par « l’instabilité dans le voisinage de l’Europe et au-delà, les conséquences des circonstances très exceptionnelles de la crise des réfugiés de 2015, de la crise Covid-19 et de la menace terroriste ».
  • Schengen 2.0. La Commission envisage de présenter une nouvelle « Stratégie Schengen » début 2021, que von der Leyen avait déjà évoquée dans son discours sur l’état de l’Union en septembre dernier. Le président français y est également favorable.1
  • Une certitude  : les contrôles aux frontières extérieures seront renforcés. C’est l’un des piliers du Pacte sur la migration et l’asile présenté en septembre dernier. Le premier jalon consiste en le déploiement d’un contingent permanent de garde-frontières et de garde-côtes européens dès le 1er janvier 2021.
  • Par-delà la question migratoire. « Au niveau national ainsi qu’au niveau de l’Union, la question des migrations ne fait qu’exacerber les passions des citoyens et les détourner des formes de vulnérabilité auxquelles ils sont exposés au quotidien : c’est un moyen de discipliner l’électorat. Il est vraiment inquiétant que l’Union – confrontée à une colère sociale – s’inscrive dans cette logique : limiter les droits des étrangers pour protéger les nôtres. C’est une illusion d’une extraordinaire naïveté. »2