Ce que pense le Japon

Aujourd’hui, mercredi 21 octobre, s’achèvera le voyage du Premier ministre japonais Suga Yoshihide à Hanoi.

• Le premier voyage du nouveau Premier ministre. Ce choix diplomatique rappelle la politique claire du Japon, qui souhaite garantir un « espace indo-pacifique libre et ouvert », dans la continuité de Shinzo Abe.
• La coopération Japon-Vietnam. Les discussions lors de ce voyage, commencées hier, portent sur la facilitation des voyages d’affaires entre les deux pays en temps de COVID-19, sur la collaboration en mer de Chine méridionale face aux tensions sino-américaines.
• Établir un contrepoids à la puissance chinoise. « Ainsi, se profile déjà le dessin d’un sous-ensemble Indo-Pacifique dont les puissances japonaise et indienne seraient les principaux supports. Shinzo Abe décri[vait] cette ‘Asie élargie’ comme englobant tout le Pacifique, et incluant par là même les États-Unis et l’Australie, tandis que la Chine [n’était] pas mentionnée. »¹
• Quelles conséquences après la démission de Shinzo Abe ? « Le prisme japonais reste asiatique. Pourtant, ce prisme s’est beaucoup étendu au fil du temps : la région n’est plus le seul horizon du Japon. […] Guidée par des idéaux libéraux, sa diplomatie se veut aussi réaliste. Le Japon est beaucoup plus international qu’il ne l’était quand il étonnait le monde par sa puissance économique et commerciale. »
• La recherche de la sécurité. « Face à ces actions de la Chine, face à une Corée du nord qui agite la menace balistique, nucléaire, cybernétique, et aux États-Unis qui désengagent du monde, le Japon noue des coopérations sécuritaires. »²

Nota bene  : Le Japon est le pays le plus souvent élu comme membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui révèle son crédit autant que l’habileté de sa diplomatie.