Aujourd’hui, vendredi 31 juillet, le président chilien Piñera prononcera son discours annuel (Cuenta Pública del Presidente de la República de Chile) devant le Congrès national.
- Un discours après des mois de contestations. Bien avant la pandémie le Chili était en proie à une vague de révoltes sociales (depuis le « 180 », 18 octobre 2019) émanant de la hausse du prix du ticket de métro. Le gouvernement Piñera ne bénéficiait plus que de 6 % d’approbation en janvier. 1
- L’horizon d’octobre. Le référendum chilien, qui devait se tenir en avril, aura finalement lieu le 25 octobre. Les Chiliens diront s’ils veulent un changement de constitution et, le cas échéant, de quelle nature sera l’organe qui la rédigera.
- L’échec de la solution néolibérale : pour Enríquez-Ominami, cinéaste et homme politique progressiste chilien, le Chili est un modèle de développement uniquement « pour les conservateurs et les Chicago Boys », avec une dette publique faible. Mais la dette privée est très élevée. 2
- Un changement majeur : la place de la Chine. « La Chine devient une source de financement externe dotée d’un agenda politique propre, en infléchissant le rôle du FMI qui n’est plus la seule source de financement externe à poser des problèmes politiques. »
- L’état de la dette en Amérique latine. Avec la pandémie de COVID-19, les États d’Amérique latine (et des Caraïbes) font face à une dette publique qui croît et à une diminution des recettes fiscales. Leurs situations sont cependant très différentes selon les États. Sebastián Nieto-Parra et René Orozco en parlent dans la toute dernière note du Groupe d’études géopolitiques, en français et en anglais.
Nota bene : La poids de la Chine dans la dette des États ne se limite pas à l’Amérique latine. C’est aussi le cas en Angola. 3
Sources
- CORONA RAVEST Francisca, Échec de l’expérience néolibérale chilienne : nécessité d’une nouvelle Constitution ?, Le Grand Continent, 15 février 2020
- Comprendre la crise chilienne avec Marco Enríquez-Ominami, Le Grand Continent, 12 novembre 2019
- VALLÉE Olivier, La dette angolaise : le baiser du dragon ?, Le Grand Continent, 24 juin 2020