Ce vendredi marque le cinquantenaire de l’élection à la présidence du Chili de Salvador Allende, le 4 septembre 1970, avant son renversement par le coup d’état militaire du 11 septembre 1973. 

  • Expérience et échec du néolibéralisme au Chili  : les conséquences de la doctrine des Chicago Boys, qui a consacré le Chili comme « État subsidiaire » jusque dans son texte constitutionnel, sont la cible des manifestants et des soutiens à la campagne « Que Chile decida » pour une modification de la constitution datant du régime Pinochet.1
  • La vague inédite de manifestations, née avant la crise du Covid notamment au Chili, en Equateur et en Bolivie, est le symptôme d’un véritable état d’urgence dans lequel se trouvent des millions de citoyens appelant les gouvernements à agir au plus vite pour garantir un niveau de vie décent et une vie politique démocratique.2
  • Permanence du poids de la dette publique : la plupart des pays d’Amérique latine ont dû faire face à la crise sanitaire avec une faible marge de manœuvre budgétaire. La note (en français et en anglais) signée Sebastián Nieto-Parra et René Orozco préconise une coordination entre les débiteurs pour alléger le poids croissant de la dette, couplée à une action politique pour cibler et inclure les pays ayant peu ou pas accès aux marchés.

Nota bene : C’est le 25 octobre que les Chiliens sont appelés à voter par référendum sur la modification ou non de la constitution et sur la nature de l’organe qui, le cas échéant, se chargera de sa rédaction.

Sources
  1. Échec de l’expérience néolibérale chilienne : nécessité d’une nouvelle Constitution ?, Le Grand Continent, 15 février 2020.
  2. TORRENT Marine, États d’urgence en Amérique latine, Le Grand Continent, 26 octobre 2019.