Aujourd’hui, mardi 14 juillet, la France célèbre sa fête nationale. Voici une bonne occasion de se demander la relation que la France entretient avec l’Europe.

  • Des célébrations particulières. Moins de militaires défileront que d’habitude, il n’y aura pas de Bals des pompiers et le concert sur le Champ-de-Mars se fera à huis-clos, mais le feu d’artifice est maintenu et, cette année, la cérémonie sera un hommage aux « héros du quotidien qui ont œuvré pendant la durée de l’épidémie ».
  • Une célébration place de la Concorde : le 14 juillet commémore à la fois la prise de la Bastille (1789) et la Fête de la Fédération (1790). Traditionnellement, les ministres sont assis place de la Concorde, ancienne « place de la Révolution » qui accueillait la guillotine… 2020, année de la guillotine ?1
  • Un rôle ambigu de la France dans la construction européenne. La France « a été jusqu’alors à la fois un moteur et un frein ».
  • La recherche française d’une influence au niveau européen. La France « s’est efforcée de reconstituer au niveau communautaire les leviers d’influence dont elle disposait auparavant seule au niveau national. »
  • Vers une refondation européenne. « Il semble dès lors possible, sinon de ‘refonder l’Europe’, du moins de tenir enfin les promesses du Traité de Maastricht en matière de coopération diplomatique, militaire, policière et judiciaire, à condition bien sûr d’inscrire ces efforts dans le temps long, avec patience et constance. »2
  • Un certain malaise des Français. « La centralité de l’État dans notre culture politique nationale a des implications très fortes, et plutôt négatives, sur les rapports que les Français entretiennent vis-à-vis de la construction européenne. » En particulier, les Français semblent hostiles à certaines valeurs supposées proches des politiques européennes, comme la libre concurrence ou le libre-échange.3