Aujourd’hui, mardi 7 juillet, c’est l’anniversaire de la résolution 53 de l’ONU du 7 juillet 1948 appelant à une prolongation de la trêve entre les belligérants de la première guerre israélo-arabe. L’occasion de revenir sur les récentes évolutions de la situation au Moyen-Orient et le rôle qu’y joue la communauté internationale.

  • L’influence américaine recule. L’alliance entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite, au service de la sécurisation des besoins énergétiques américains, reste robuste – rappelons que même les attentats du 11 septembre 2001 ont eu un impact limité sur cette relation. Cependant, ces dernières années ont plutôt été marquées par la décroissance des intérêts américains dans la région et la démonstration des limites de leurs leviers d’action – notamment sur la question israélo-palestinienne depuis les accords d’Oslo.1
  • La Chine investit. Symbole de la politique chinoise d’investissement dans la région, le monumental projet égyptien de construction d’une nouvelle capitale d’Égypte qui se situera à 35 km du Caire est le résultat d’un accord entre le gouvernement égyptien, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) et la China Fortune Land Development. Lire plus à ce sujet.
  • La Méditerranée orientale, crise sécuritaire. L’instabilité provient notamment des rivalités entre les pays de la région pour le contrôle des gisements de gaz. Les menaces sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de Chypre, le conflit persistant en Libye et les tensions répétées avec la Turquie d’Erdoğan ont peu de chances de déboucher sur un apaisement si l’Union continue à considérer cette instabilité régionale comme un problème périphérique.2
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  • L’Iran, le jour d’après. Le pays est toujours soumis à une politique américaine de « pression maximale » qui s’est avérée inefficace et a aggravé la situation socio-économique de nombreux Iraniens. L’Europe pourrait avoir un rôle majeur à jouer dans la relance de négociations pour mettre fin à cette situation. Une note à (re)lire ici

Nota bene  : Cette semaine marque également les seize ans de l’avis de la Cour internationale de justice qui avait jugé illégale l’édification du mur israélien dans les territoires palestiniens occupés : un avis d’actualité, alors que la mise en œuvre du plan de Trump pour le Moyen-Orient vient d’être lancée, sans calendrier précis. 

Sources
  1. MILOT Antoine, La présence américaine au Moyen-Orient après le coronavirus, Le Grand Continent, 2 mai 2020.
  2. MEGERISI Tarek, AYDINTASBAS Asli, Tensions en Méditerranée orientale et implications pour l’Union européenne, Le Grand Continent, 10 juin 2020.