Cette semaine s’ouvre sur de nouvelles perspectives pour l’OTAN : ce lundi, son secrétaire général Jens Stoltenberg présentera ses réflexions sur l’avenir et le renforcement de l’Alliance dans le monde post-Covid.

  • Mort cérébrale : c’est de cette façon qu’Emmanuel Macron avait désigné l’État de l’Alliance, prônant le retour à une vision et à des discussions stratégiques et une redéfinition des objectifs de l’Alliance. Le Covid et les récents bouleversements du multilatéralisme pourraient l’y mener.
  • Réduction de la présence militaire américaine en Allemagne. Le 5 juin, jour même de l’anniversaire du plan Marshall, l’administration Trump a annoncé la baisse d’effectif des troupes américaines, présentes en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le désaccord est notamment financier, les dépenses militaires allemandes étant inférieures aux 2 % du PIB prescrits par le traité transatlantique.
  • Dissuasion nucléaire russe. La Russie a renforcé son outil de dissuasion nucléaire en approuvant par décret l’usage d’une réponse nucléaire face à une attaque utilisant des armes non-nucléaire conventionnelles.1
  • Vision stratégique. « D’une manière générale, que ce soit au sein de l’OTAN ou de l’Union, il faut plus que jamais se concentrer sur l’évolution des menaces pour mieux les anticiper », nous confiait le général Paloméros à propos de la persistance des menaces classiques et de l’apparition de nouvelles, allant de la modernisation des armements russes aux attaques dans le cyberespace.2
  • L’OTAN a encore une place centrale en Europe. Malgré le renforcement des organes de sécurité européens, l’OTAN demeure le principal producteur de sécurité en Europe aux yeux de nombreux États.3

Nota bene  : Aujourd’hui a aussi lieu au Conseil une réunion du groupe de travail sur le Mashreq et le Maghreb. La Méditerranée est un laboratoire de la coopération UE-OTAN, mais les difficultés de dialogue avec la Turquie – qui déploie ses forces en Méditerranée orientale – et la persistance des désaccords entre États membres sur l’accueil des migrants pourraient également mener à terme à une déstabilisation de la région.