Parmi les victimes du coronavirus se trouve la libre circulation des personnes à l’intérieur des États comme à l’international.

  • Principales victimes de la crise : les migrants. Avec la fermeture des frontières et les confinements, les migrations sont à l’arrêt et certaines situations, comme celles de l’Inde et de la frontière gréco-turque, inquiètent. Quel présent et quel avenir pour les migrations à l’aune du Covid-19 ?1
  • La fuite des cerveaux dans les professions médicales est une contrainte supplémentaire pour les pays qui la subissent (on estime en Roumanie un déficit de 40 000 salariés dans le secteur public hospitalier). Les remerciements appuyés de Boris Johnson aux infirmiers portugais et néo-zélandais qui l’ont pris en charge ont fait office de rappel symbolique de la présence de ces travailleurs immigrés dans les hôpitaux de la NHS britannique. 
  • Une crise de la subjectivité nomade ? La sédentarisation imposée par la crise pourrait être l’amorce d’un changement plus durable, voire se muer en choix stratégique en ce qui concerne la production : le terme de « relocalisation » a trouvé un nouvel écho à l’occasion de cette crise.2

Nota bene : Le 13 mai 2015, la Commission européenne avait proposé des quotas pour réguler l’accueil des réfugiés et opérer une répartition entre les États membres. Cinq ans plus tard, au moment où la Turquie a de nouveau contraint l’Union à un bras de fer sur la question des migrants, la politique migratoire européenne reste marquée par l’immobilisme.3