La date du 11 mai marque le début de l’assouplissement du confinement en France tandis qu’il se poursuit dans les autres pays européens.

  • En Europe, le calendrier et le contenu des mesures de déconfinement restent spécifiques aux États membres. Depuis le 4 mai, les lycées ont rouverts en Allemagne et en Autriche (pour les élèves de terminales). La Belgique entre dans la phase dite « 1B », avec l’ouverture des commerces, mais les écoles restent fermées jusqu’au 18 mai. La Communauté de Madrid n’entrera pas immédiatement dans la première phase de déconfinement.
  • L’état des frontières. Les frontières extérieures de l’Union restent fermées et les circulations intérieures sont soumises à des restrictions hétérogènes. Cependant, les récentes annonces françaises exemptant de mise en quatorzaine tout arrivant de pays de l’espace européen – les mesures sanitaires y étant alignées – pourraient signifier la volonté d’un retour progressif à la libre circulation. En Afrique, 32 pays ont imposé la fermeture totale de leurs frontières à la circulation des personnes. Les Etats-Unis ont annoncé la suspension de l’immigration de résidents permanents.
  • En Afrique, les effets économiques, sociaux et sanitaires d’un confinement complet le rendent impossible à mettre en place dans la majorité des États. L’Afrique du Sud a annoncé l’assouplissement de ses strictes mesures de confinement à partir du 1er mai.1
  • Aux États-Unis le Covid-19 a mis à l’épreuve la répartition des compétences entre l’État fédéral et les États fédérés. Trois catégories d’États et d’attitudes face à l’épidémie semblent se distinguer : ceux confinés très tôt, comme la Californie, ceux confinés après le 30 mars (Géorgie, Arizona, Kentucky) et les 8 États, principalement ruraux et peu densément peuplés, qui n’ont pas déclaré de confinement global (Utah, Oklahoma). 
  • En Amérique du Sud, des solutions locales sont mises en place pour adapter le confinement aux quartiers populaires2. Au Brésil, la gestion controversée de la pandémie « pourrait se traduire par une crise politique dont les effets les plus profonds seront ressentis non seulement par le gouvernement Bolsonaro mais aussi – et surtout – par la démocratie brésilienne, fortement mise à l’épreuve depuis quelques années ».3
  • L’Arctique subit aussi les conséquences du coronavirus. Les incertitudes sur l’évolution des restrictions aux déplacements des personnes préoccupent les acteurs économiques du fait de la forte dépendance de la région au tourisme.4
Sources
  1. HARTZENBERG Trudi, L’impact du Covid-19 sur le commerce et l’intégration de l’Afrique, Le Grand Continent, 23 avril 2020
  2. BOSCH Felipe, Covid-19 et quartiers populaires  : défis et opportunités en Amérique latine, Le Grand Continent, 1 avril 2020
  3. ESTRADA Gaspard, Jair Bolsonaro met en péril la vie des Brésiliens et leur démocratie, Le Grand Continent, 30 mars 2020
  4. ORESCHNIKOFF Aleksis, L’impact du coronavirus sur l’Arctique, Le Grand Continent, 25 mars 2020