Au moment de la première urgence sanitaire de l’ère de l’intelligence artificielle, les différents modes de gestion de la crise ont beaucoup à nous apprendre sur les États qui les mènent.

  • La riposte chinoise repose sur un usage inédit des nouvelles technologies.  Du laboratoire que constitue la crise du coronavirus en Chine proviennent de nouvelles perspectives sur son concept de pouvoir, et sur la critique immanente du nôtre. Allons-nous vers une nouvelle hégémonie chinoise ?1
  • Le modèle coréen mise sur la transparence pour juguler l’épidémie  : il se fonde sur la publication de communiqués de presse détaillés, une collecte d’informations géolocalisées, et des dépistages nombreux. Un modèle pour l’Europe ?2
  • Vers une intensification des relations sino-italiennes. La Chine a envoyé des médecins et du matériel en Italie pour contrer l’épidémie. La relation sino-italienne ne date pas d’hier et a connu un regain avant l’épidémie : Rome avait manifesté son intérêt pour les investissements chinois dans le cadre des nouvelles routes de la soie. L’Italie pourrait être une nouvelle voie d’entrée3 pour Pékin en Europe occidentale, dans le contexte de la réalisation d’un nouveau «  rêve chinois  » ?4.
  • Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré l’état d’urgence nationale. En Espagne, la prise en main par le gouvernement central est une question particulièrement sensible et relance le débat sur l’avenir du fédéralisme espagnol. Les autonomies de Galice, de Catalogne et du Pays basque avaient en effet déjà pris des mesures non coordonnées contre l’épidémie.5