Ce texte a été publié originellement dans l’édition 81 de La Lettre du Lundi, la newsletter opérationnelle hebdomadaire du Grand Continent. Vous pouvez retrouver l’édition complète ici. Abonnez-vous par ici.

Pékin. D’aujourd’hui, lundi 4 novembre à mercredi, 6 novembre, Macron se rend en Chine pour la deuxième fois depuis 2017, axant son voyage sur les questions industrielles et économiques, en pleins soubresauts de la guerre commerciale sino-américaine et protestations hongkongaises.

Cohésion > divisions. Macron visitera la Foire aux importations de Shanghaï au sein d’un front européen uni, rassemblant la ministre allemande de l’Éducation et de la Recherche (Karliczek), des industriels allemands et le futur commissaire européen au commerce (l’irlandais Phil Hogan). 1.

Face à la Chine, l’Europe unie est un leitmotivLes néonationalistes autrichiens, en voyage en 2018, assumaient déjà leur européisme. 2

Un double intérêt  : en faisant valoir les « intérêts [industriels] stratégiques européens », Macron vise l’émergence d’une vision industrielle à l’échelle européenne et l’accélération de la transition écologique en Chine.

États-Unis, Chine et Union  : inquiet d’une probable trêve commerciale sino-américaine, Macron souhaite également que ce ne soient pas la politique commerciale et l’économie européennes qui pâtissent de ce nouvel équilibre de la terreur. 3

Voguant vers l’Extrême-Orient, Macron s’est attiré les foudres d’un Est plus proche, celui des Balkans. Son opposition ferme à l’ouverture des négociations visant à l’entrée de la Macédoine du Nord dans l’UE lui a valu de sévères revers en Europe (de la part de Juncker lui-même) et sa critique des filières d’immigration ukrainiennes et bulgares, évoquées dans son entretien controversé à Valeurs actuelles, ont engendré une petite crise diplomatique.