En bref – Alors que le Royaume-Uni prépare sa sortie de l’Union, la diplomatie britannique tente d’amorcer un rapprochement stratégiques avec les États nordiques. Le déplacement de Theresa May (Première ministre), à Oslo lors du Conseil nordique (30 octobre – 1er novembre 2018), illustre cette nouvelle orientation géopolitique.
Oslo. En visite dans la capitale norvégienne, le 30 octobre dernier, Theresa May a délivré au Storting (Parlement monocaméral) un plaidoyer auprès des membres du Conseil nordique (1). Ce conseil, créé en 1952, rassemble 87 membres parlementaires élus (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède). Les Premiers ministres des pays nordiques étaient présents à l’occasion de cette session plénière. Lors de son intervention la Première ministre a rappelé les liens historiques unissant l’espace nordique aux îles britanniques. Plus largement, Theresa May en a appelé aux valeurs qui lient son pays aux États nordiques, à savoir : la démocratie, les droits de l’Homme et l’égalité. Si le Royaume-Uni sort de l’Union, il entend rappeler à ses alliés de l’Europe du Nord que le socle commun qui existe ne saurait être remis en cause par le Brexit. Un message qui intervient alors que des exercices militaires de l’OTAN se déroulaient sur le territoire norvégien (Trident Juncture 18 du 25 octobre au 7 novembre 2018) (3). À ce titre, elle souligne que « les valeurs européennes vont au-delà des structures politiques » permettant d’établir ce socle commun (4). La perspective d’un rapprochement du Royaume-Uni avec les pays nordiques pourrait être scruté avec attention du côté de Bruxelles. En effet, l’une des inquiétudes exprimées par les pays nordiques, Norvège en tête, concerne la question des droits de leurs citoyens résidents au Royaume-Uni. Theresa May a tenu à rassurer ses interlocuteurs en précisant que des accords bilatéraux seraient mis en œuvre pour préserver la situation des résidents à l’étranger. D’ores et déjà, le Royaume-Uni s’est accordé avec la Norvège, d’une part, et l’Islande d’autre part, pour maintenir les droits de de résidence respectifs, et ce même dans l’hypothèse d’une non-accord avec l’Union (1, 2). S’il s’agit d’une première historique, le discours de la Première ministre britannique auprès du Conseil nordique pose les bases d’un futur partenariat où les échanges économiques et le développement durable représentent un nouveau socle pour consolider la démarche britannique. |
Perspectives :
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Sources :
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Florian Vidal |
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que de se focaliser sur l’affaiblissement des États-nations. Il faut parler du