Liban. Aucune surprise majeure. Les élections libanaises, tenues le 6 mai, ont confirmé à la fois le système néo-féodal libanais et la prépondérance du Hezbollah sur la scène politique libanaise.
La société civile a non seulement été marginalisée, mais a également subi des fraudes électorales, accordant ainsi la quasi-totalité des sièges parlementaires aux partis traditionnels.
Avec 13 sièges, le Hezbollah a réussi à s’assurer une majorité parlementaire grâce aux alliances qu’il a établies depuis 2005, alors que le Mouvement du Futur, sunnite pro-saoudien, a connu une baisse considérable de ses sièges (de 33 en 2009 à 21 en 2018) (1).
Grâce à ces élections, le Hezbollah a assuré la mainmise sur la politique libanaise (2), ce qui pourrait avoir un impact important sur l’orientation de la politique étrangère libanaise notamment vis-à-vis de l’Iran, de l’Arabie Saoudite, des Etats-Unis et de leurs alliés israéliens. Une politique agressive du Hezbollah pourrait engendrer de nouveaux affrontements entre le Liban et Israël (3).
Perspectives :
- Formation du gouvernement libanais (date inconnue)
- évolution de la situation régionale notamment en Syrie et sur les frontières libano-israéliennes.