Téhéran. Tandis que le maire réformiste de Téhéran, élu en juillet 2017, Mohammed Ali Najafi, avait dû déposer sa démission après avoir assisté – sans qu’il y prête une attention démesurée – à une danse de jeunes filles lors de la journée mondiale de la femme – mais officiellement pour des raisons de santé -, il se pourrait que le prochain maire de Téhéran soit Mohsen Hachemi, actuellement président du Conseil de la ville, et fils de l’ancien président (1989-1997), révolutionnaire de la première heure, et véritable pilier du régime, Hachemi Rafsandjani, mort en janvier 2017.
Si cela advient, Mohsen Hachemi, un modéré, dans les sillages de son père (tenant d’une ligne fidèle au régime mais pragmatique) remplacerait l’actuel maire, profondément réformiste, qui faisait partie de l’équipe de campagne de Mehdi Karroubi lors des présidentielles de 2009, dont la défaite contestée fut le point de départ du mouvement Vert. Au niveau de la ville de Téhéran, la victoire des candidats dits “réformistes” aux élections municipales de 2017 cache de profondes divergences sur la conception du “réformisme” à défendre.
Perspectives :
- L’acceptation de la démission de Najafi, maire actuel, par le conseil de la Ville, déposée le 14 mars, qui se fait encore attendre.
Sources :
- (trad.) “L’acceptation de la démission du maire ne peut pas être acceptée facilement”, ISNA
- Bernard Hourcade, “L’avenir politique de l’Iran”, Le Grand Continent, 07 avril 2019