San José. Le 1er avril dernier, Carlos Alvarado Quesada (parti Acción Ciudadana) a remporté les élections présidentielles au Costa Rica contre son adversaire Fabricio Alvarado (parti conservateur Restauración Nacional), fervent croyant et ancien prédicateur évangélique.
En deux mois, alors qu’il était inconnu jusque-là, Fabricio Alvarado est arrivé en tête du premier tour. Il doit ce succès aux commentaires polémiques qu’il a tenus contre la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) qui exhortait les pays latino-américains à reconnaître le mariage homosexuel. Il n’y a pas qu’au Costa Rica que le rôle joué par les églises évangéliques et néopentecôtistes dans la vie politique prend de l’ampleur. Au Brésil, Marcelo Crivella a été élu en 2016 Maire de Rio en tenant des propos homophobes et contre la laïcité. Au Guatemala cette même année, Jimmy Morales est élu Président alors qu’il assure que « Dieu lui parle ». Au Pérou, les groupes évangéliques dans le congrès des députés ont été centraux pour la motion de censure de deux Ministres de l’Éducation qui voulaient, d’après eux, appliquer “l’idéologie du genre” à l’éducation nationale. En Colombie, les églises évangéliques se sont mobilisées pour le “Non” aux accords de paix entre le gouvernement et les FARC car le document abordait l’égalité des sexes et les droits LGBT. Ce phénomène n’est pas propre à l’Amérique Latine : aux Etat-Unis, les évangéliques ont voté massivement pour Trump, et, en Europe, on estime à 23 millions le nombre de pratiquants évangéliques. |
Sources :
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Perspectives :
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Rosa Mariana de León-Escribano |
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que de se focaliser sur l’affaiblissement des États-nations. Il faut parler du