Alors que la CEDEAO a décidé, lors du Sommet exceptionnel de jeudi, « d’activer sa force d’intervention » — tout en affirmant vouloir privilégier la voie diplomatique avec les putschistes de Niamey — et qu’elle tiendra demain à Accra une réunion de ses états-majors, Olivier Vallée revient sur une question clef : de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque les forces de sécurité et de défense dans la région ? Histoire et panorama de l’institution militaire au Sahel — avec un tableau récapitulatif exclusif.
Après le Niger, une nouvelle donne au Sahel ? conversation avec Rémi Carayol
Afriques SubsahariennesLe Sahel est plongé dans un interrègne. Alors que la situation pourrait être en train de basculer après l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO, faisant planer la menace d’une intervention militaire, nous revenons avec l’auteur du Mirage sahélien sur le grand contexte de ce qui se joue aujourd’hui à Niamey. Pour lui, Paris a tout à risquer si elle s’associe à une intervention militaire.
Se développer dans les sanctions : un nouveau paradigme africain ? Le cas du Mali
Afriques SubsahariennesCe dimanche, en réaction au coup d’État au Niger, quinze pays de la CEDEAO ont décidé de sanctions et ont agité la menace d’un « recours à la force ». Pourtant, récemment, les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali n’ont pas affaibli le pays comme leurs instigateurs le souhaitaient — elles ont au contraire contribué à redéployer l’économie du pays.
En Pologne, l’avortement est une question de vie ou de mort. En ce cas, comment s’étonner qu’elle divise profondément l’électorat. Dans cette conversation extraite d’un livre ayant connu un important retentissement en Pologne, Karolina Wigura et Tomasz Terlikowski discutent de leur opposition fondamentale sur la question. En creux, se dessinent les lignes de l’affrontement entre libéraux et conservateurs polonais, l’une des clefs des élections à venir à l’automne.
Cet échange est publié en partenariat avec l’hebdomadaire polonais « Kultura Liberalna ».
« Qui aidera l’Occident à résoudre le problème russe ? » c’est la question posée par Lev Ponomarëv, Elena Kotënočkina et Oleg Elančik. Alors que certaines franges de l’opposition russe en exil ont soutenu la mutinerie de Prigojine, ils appellent à une transition plus modérée.
Viktor Orbán dit toujours clairement les choses. Samedi 23 juillet, le Premier ministre hongrois, dans l’un de ses discours les plus construits, a présenté rien de moins que sa vision globale — d’une possible renaissance de la Grande Hongrie jusqu’à la position de l’Europe face à la Chine. À un an des élections européennes, il semble plus déterminé que jamais. Il faut le lire pour comprendre sa stratégie. Nous le traduisons, l’introduisons et le commentons longuement.
L’Espagne est au cœur d’un nouveau cycle : elle préside le semestre européen et s’apprête à voir peut-être sa majorité changer. Le ministre des Affaires étrangères de Pedro Sanchez présente la vision de Madrid pour l’Union.
Face à un empire russe en déclin, entre un empire américain anti-impérial et un empire chinois en plein essor, l’Europe cherche sa forme et sa position après la guerre d’Ukraine.
Une pièce de doctrine signée Timothy Garton Ash.
Comment un partisan de Poutine explique-t-il l’enlisement russe ? Dans ce texte que nous traduisons et contextualisons pour la première fois, Ivan Timofeev se livre à un exercice dont il faut comprendre tous les ressorts pour répondre, en creux, à une question : l’État russe peut-il survivre à la guerre ?
L’interruption du dialogue politique entre l’Union et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) depuis 2015 était une anomalie. Mais qu’attendre du sommet qui s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles ? Probablement pas grand-chose. Pourtant, sa réunion constitue en soi une bonne nouvelle dans l’interrègne transatlantique — une perspective signée José Antonio Sanahuja.