Politique

Long format

La venue de J. D. Vance sur une base américaine au Groenland n’est pas une visite de courtoisie — c’est une opération coercitive qui s’inscrit dans une stratégie de conquête territoriale.

L’agenda de l’administration Trump est clair, explicite et répété en boucle au monde entier  : les États-Unis s’agrandiront par tous les moyens, y compris militaires.

Pour en prendre la mesure de cette rupture, il faut la visualiser. Nous proposons une cartographie en dix points.

Le «  Signal Gate  » est la faille de sécurité la plus grave dans l’histoire récente des États-Unis et la première vraie crise du cabinet du président Trump, désormais sous la pression de plusieurs sénateurs républicains.

The Atlantic vient de divulguer l’intégralité de la conversation entre J. D. Vance, Pete Hegseth, Stephen Miller et d’autres officiels de haut niveau à laquelle a été ajoutée par inadvertance son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg.

Ces messages sont une radiographie du trumpisme, de sa vision du monde et d’une idéologie pétrie d’un mépris de l’Europe.

Nous avons voulu les traduire in extenso.

Keir Starmer n’improvise pas.

Son style et ses politiques sont directement influencés par un penseur, Lord Maurice Glasman — trompettiste, admirateur de Polanyi, partisan du Brexit, il est le seul travailliste à s’être rendu à l’investiture de Donald Trump — et le courant puissant dont il est le père  : le Blue Labour.

Peu connu en Europe continentale, ce mouvement a inspiré J. D. Vance et pourrait jouer un rôle de plus en plus important.

Il est essentiel d’en comprendre les origines et la doctrine.

Dans le silence général, deux fondations européennes d’extrême-droite ont soumis à Washington un plan radical.

Il puise à la source de la contre-révolution américaine — le fameux Projet 2025 — pour bouleverser l’Europe, en subvertissant l’Union.

Désormais soutenu par les think tanks les plus influents de la galaxie Trump, ce rapport de 40 pages doit être lu avec attention.

Nous le traduisons en intégralité et le commentons avec le spécialiste de la construction européenne Laurent Warlouzet.

Devant l’ampleur du printemps serbe, l’Europe semble paralysée.

Au nom du principe de non ingérence, l’Union est réticente à afficher un soutien à la société civile qui se dresse courageusement contre les nationalistes révisionnistes des Balkans.

Pourtant, la reprise d’un dialogue politique serait nécessaire pour stabiliser la région.

Pour Francesco Ronchi, il y a un moyen de faire avancer les choses  : utiliser l’élargissement comme une matrice stratégique pour renforcer la démocratie.

Dans un long entretien avec le podcasteur d’extrême droite, l’envoyé de Trump pour le Moyen Orient a donné un rare aperçu de la «  méthode  » et des «  plans  » de la nouvelle administration sur Gaza, l’Iran et l’Ukraine.

De l’alignement avec Poutine à la méconnaissance des dossiers en passant par une déférence aveugle et sans limite au «  patron  » — il faut le lire pour comprendre comment se forge aujourd’hui la politique étrangère de Washington.

Nous le traduisons en intégralité.

«  Il n’y aura aucun privilège, aucun traitement de faveur pour ceux qui souhaiteraient faire leur grand retour en Russie.  »

Malgré une économie surchauffée et sous perfusion, Poutine veut montrer au monde que le vent tourne.

Devant la fine fleur de l’Union des industriels et des entrepreneurs de Russie, il se présente en justicier vengeur  : les entreprises qui souhaitent désormais revenir dans le pays à la faveur d’une potentielle «  normalisation  » le pourront à terme — mais pas à n’importe quel prix.

Les dernières données Eurobazooka le montrent  : dans un moment historique, l’opinion publique en Europe est en train de muter — y compris dans l’Allemagne de Merz.

Dans la nouvelle situation géopolitique, l’opinion allemande évolue rapidement, brisant quelques tabous fiscaux et militaires.

Comme le révèle un nouveau sondage, les Allemands pourraient même être convaincus par l’émission d’une dette de l’Union pour financer le renforcement de la défense européenne.

Le capitalisme politique américain entre dans une nouvelle phase.

La réindustrialisation et la sécurité nationale sont devenues des prétextes.

En prétendant réconcilier «  populistes  » et «  techno-optimistes  » — les deux tribus qu’il souhaite incarner — le vice-président J. D. Vance cherche en fait à réaliser le rêve des oligarques de l’IA et des nouvelles technologies.