Politique

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À la tête du pays le plus sanctionné au monde et alors que la nouvelle administration américaine semble se plier à toutes ses demandes, le maître du Kremlin met en scène son retour sur la scène internationale

Dans son dernier grand entretien, Vladimir Poutine annonce une nouvelle réalité  : le partage de l’Ukraine marquera le retour du temps des Empires — la «  normalisation  » avec Washington marquera la vassalisation définitive du continent.

Pour négocier sur l’avenir de l’Ukraine, Poutine a envoyé l’un de ses anciens collègues du KGB  : Sergueï Narychkine.

Homme clef du premier cercle du Kremlin, il préside la Société historique russe.

Son obsession récurrente  : le démembrement total de l’Ukraine. Et une méthode  : puiser dans les sources historiques que lui fournissent les extrêmes droites européennes.

Nous le traduisons.

En un peu moins d’un mois, l’administration Trump a détruit l’un des outils les plus puissants des États-Unis  : l’aide au développement.

Ce choc mondial doit être une opportunité.

Pour l’Union et ses États membres, le temps est venu de mettre le développement au service de la puissance.

Poutine et Trump voudraient vassaliser l’Ukraine sans les Européens.

Mais l’Union détient encore l’une des cartes les plus fortes de la table des négociations.

Si elle tarde trop à la jouer, elle pourrait perdre la partie.

Lee Buchheit, l’une des sommités mondiales sur la question des dettes souveraines, formule une proposition simple et claire pour éviter de laisser les Empires se partager la mise.

Dans une campagne électorale éclair, à une semaine d’une élection qui pourrait bouleverser l’Allemagne, un indicateur clef a été peu analysé alors même qu’il est au cœur de transformations pourtant profondes  : le financement privé des partis politiques.

Rôle de l’Autriche  ; prosopographie des donateurs de l’AfD  ; profils des entreprises clefs  : d’où viennent et où sont allés les 23 millions d’euros de l’élection allemande  ?

En 10 points clefs et 8 graphiques, nous proposons une cartographie des grandes tendances avant le scrutin.

«  Le moment actuel rappelle l’Union soviétique sous Brejnev. On nous promettait une grande révolution technologique  : à la fin, les gens se retrouvaient isolés dans de petits appartements mornes.  »

De passage à Paris pour la sortie en français de son nouveau livre De la liberté, Timothy Snyder revient sur la nouvelle ère qui s’ouvre aux États-Unis et livre des clefs pour résister à la dystopie que voudraient nous imposer Trump et Musk.

À Munich, cet après-midi, le vice-président des États-Unis n’a pas vraiment parlé de sécurité — et n’a évoqué l’Ukraine, Poutine ou la Russie qu’en passant.

Persuadé que «  la principale menace [pour l’Europe vienne] de l’intérieur  », ciblant les élites politiques et souhaitant faire sauter les cordons sanitaires érigés contre l’extrême droite en Allemagne, J. D. Vance a articulé pour la première fois la vision maximaliste de la Maison-Blanche de Donald Trump pour le continent  : un changement de régime.

Nous traduisons et commentons ce discours que tous les Européens devraient lire.

Pour la première fois depuis le 24 février 2022, les États-Unis définissent précisément une doctrine sur l’Ukraine, en endossant la position du Kremlin sur plusieurs points clefs tout en ouvrant la voie à de nouvelles sanctions pour déstabiliser l’économie russe.

Selon le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, l’Ukraine ne pourra pas récupérer ses frontières, ne sera pas membre de l’OTAN et les États-Unis ne seront pas impliqués dans la défense de son territoire.

Alors que Trump vient d’appeler Poutine, nous traduisons ce texte clef.

Tétanisée par Trump, Musk et l’accélération réactionnaire venue de Washington, l’Union est en train de rendre délibérément les armes — abandonnant toute possibilité d’indépendance face à Washington et sapant les bases de sa crédibilité politique pour les citoyens.

En tirant les leçons du Sommet de Paris sur l’IA, Cori Crider appelle à un sursaut.