Que pense Poutine de la victoire de Trump ?
On dit que Poutine contrôle Trump—mais Trump est-il vraiment contrôlable ?
Nous traduisons—et commentons ligne à ligne—la première réaction officielle de la Russie au triomphe du candidat républicain.
L’invasion de l’Ukraine a changé le monde — elle a aussi changé la Russie et Poutine.
Comment percer le brouillard de guerre ? Comment comprendre la transformation interne des récits, des structures et des doctrines du poutinisme ?
Avec la spécialiste Marlène Laruelle, nous publions chaque samedi des traductions introduites et commentées de textes clefs.
On dit que Poutine contrôle Trump—mais Trump est-il vraiment contrôlable ?
Nous traduisons—et commentons ligne à ligne—la première réaction officielle de la Russie au triomphe du candidat républicain.
À Moscou, depuis quelques semaines, une petite musique s’est installée chez les faucons dans l’entourage de Vladimir Poutine — et si on changeait de doctrine ?
Nous traduisons l’entretien de Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, qui rêverait de repousser le seuil d’un cran.
« Il y a bien longtemps, j’ai constaté que le monde se dirigeait inexorablement vers une vague de conflits militaires, menaçant de se transformer en une troisième guerre thermonucléaire mondiale, avec une forte probabilité d’anéantissement de la civilisation humaine. »
Nous publions et commentons la première partie du diptyque clef signé par le très influent penseur stratégique du Kremlin, Sergueï Karaganov, sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.
« En Ukraine, l’opération militaire spéciale est une bataille entre l’ange et le diable ».
Pour Douguine, la guerre d’Ukraine n’a pas d’autre finalité que la survie de l’humanité. Aux frontières du poutinisme, l’idéologue extrême expose une doctrine anti-moderne nourrie au fascisme européen. Un conspirationnisme total sur l’homme, Dieu, la géopolitique ou l’intelligence artificielle.
Marlène Laruelle trace les coordonnées d’une figure complexe de l’extrême droite internationale en Russie.
Deux ans avant d’envahir l’Ukraine, la Russie de Poutine fixait par ordonnance sa stratégie sportive jusqu’en 2030. Soumis aux courants de la politique extérieure, le Kremlin oscille entre désir de réintégrer les grandes compétitions sportives mondiales et aspiration à en créer de parallèles. À la veille de la cérémonie de clôture à Paris, sur la suggestion de Lukas Aubin qui avait signé au début des JO un 10 points sur la géopolitique du sport en partant de la Russie, nous traduisons ce document officiel, révélateur d’un rapport illusoire au sport comme outil de soft power d’un pays paria.
Cet été, la Russie ne diffuse pas les Jeux olympiques de Paris 2024 — et les 15 athlètes russes à Paris jouent sans bannière et sans hymne.
Mais en juin, la ville de Kazan a accueilli les Jeux des BRICS — l’une des alternatives pour faire exister le sport russe hors des cadres internationaux dont il aurait été « cancel » à la suite du scandale du dopage et de l’invasion de l’Ukraine. Dans la fabrique russe du sport « du futur », nous traduisons un texte clef de l’un des penseurs de ce modèle, au service du projet politique de Poutine.
Si la perspective d’une paix semble lointaine, à Moscou, on réfléchit déjà à l’après. La question préoccupe en silence les cercles du pouvoir : comment vivre à côté de l’Europe après l’Ukraine ? Alors que le centre de gravité de la diplomatie russe se déplace vers l’Est et le Sud, le modèle de coexistence pacifique datant de la guerre froide a peut-être un avenir.
Comment explique-t-on les élections européennes depuis Moscou ? De l’intérêt marqué par les commentateurs pour la victoire de Bardella et du RN à une étrange obsession pour l’ère Merkel, en passant par une théorie des « élites grises » de Bruxelles, ces échanges que nous transcrivons, traduisons et commentons reflètent l’état des points nodaux sur l’Union en Russie — parfois étonnants depuis cette extrémité du continent.
Devant les engrenages technocratiques de la diplomatie russe, Vladimir Poutine a prononcé ce vendredi un discours important qui actualise le concept stratégique de la Russie : de l’arsenalisation du Sud Global à une nouvelle ouverture aux « peuples d’Europe » et aux forces politiques qui auraient remporté les Européennes du 9 juin — jusqu’à une « proposition de cessez-le-feu » qui lui permettrait d’avaler un quart du territoire ukrainien.
Sur Youtube, une icône pop reçoit un dirigeant religieux ultra-conservateur. Il soutient qu’il y a une continuité entre la résistance de Byzance à l’Occident et la politique étrangère russe ; que l’invasion de l’Ukraine était prophétisée par les « starets » ; qu’autant d’années nous séparent du début de la perestroïka que les quarante où Moïse a marché dans le désert.
Pour prendre la mesure de la politisation de l’Église orthodoxe, nous traduisons et commentons les échanges entre Ksenia Sobtchak et le métropolite Tikhon — fidèle de Poutine et probable successeur du patriarche Kirill.