Doctrines de la Russie de Poutine

L’invasion de l’Ukraine a changé le monde — elle a aussi changé la Russie et Poutine.

Comment percer le brouillard de guerre ? Comment comprendre la transformation interne des récits, des structures et des doctrines du poutinisme ?

Avec la spécialiste Marlène Laruelle, nous publions chaque samedi des traductions introduites et commentées de textes clefs.

La nouvelle guerre baltique : comment la Russie de Poutine prépare son prochain théâtre d’opérations

Asie septentrionale

Le rapport Karaganov : Poutine et la nouvelle doctrine de « l’homme russe » (traduction intégrale commentée)

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De retour de Chine où il avait plaisanté avec Xi Jinping sur la possibilité de devenir immortel, Vladimir Poutine a prononcé à Vladivostok un discours fleuve.

Son annonce  : faire de l’Extrême-Orient russe — un territoire de 7 millions de kilomètres carrés au PIB équivalent à celui de la Bretagne — un nouvel espace de prospérité économique.

Dans un pays miné par l’inflation, il s’adressait surtout aux oligarques.

«  Nous apprécions la compréhension dont fait preuve l’administration Trump, à la différence des Européens.  »

Décapiter la souveraineté ukrainienne reste l’objectif stratégique du Kremlin.

Mais pour le comprendre, il faut sortir du spectacle trumpiste et lire les paroles de Lavrov, que nous traduisons et commentons ligne à ligne.

«  Exigez le maximum et n’ayez pas honte d’exagérer dans vos demandes. N’épargnez pas les menaces, puis proposez des négociations comme issue à la situation  : il y aura toujours, en Occident, des gens pour mordre à l’hameçon.  »

Dans une semaine historique, l’histoire longue de la diplomatie soviétique peut aider à comprendre comment négocier avec Poutine.

En ciblant l’ancien président russe Medvedev sur les réseaux sociaux, Donald Trump est-il en train d’installer les États-Unis et la Russie dans une logique d’escalade  ?

L’affaire Epstein peut-il être à l’origine d’une crise nucléaire  ?

Que se passe-t-il dans les coulisses de ce théâtre de l’escalade verbale  ?

Guillaume Lancereau signe six points sur la géopolitique d’un spectacle particulièrement dangereux.

Le titre d’un article publié ce mercredi par l’une des plus importantes agences de presse russes, Ria Novosti, semble relancer une rhétorique maximaliste aux relents génocidaires, quelques jours après les déclarations de Vladimir Poutine, affirmant que «  toute l’Ukraine nous appartient  ».

Nous le traduisons en intégralité et le situons dans un contexte marqué par les tergiversations nucléaires de Donald Trump et son ultimatum lancé à Vladimir Poutine.

«  Ce qui se joue pour nous, ce n’est pas le statut de l’Ukraine, mais l’existence même de la Russie.  »

Dans les milieux stratégiques proches du Kremlin, on l’exprime désormais de plus en plus ouvertement  : la guerre d’Ukraine n’est qu’une étape  ; Trump sera toujours l’ennemi de Moscou  ; et l’Europe est la prochaine cible à abattre sur la liste.

Traduction commentée ligne à ligne du dernier papier radical de Dmitri Trenin, l’un des membres de l’élite stratégique les plus écoutés et visibles de la Russie de Poutine.

Des statues monumentales. Des textes, des citations, des chansons — des effigies partout.

En Russie, Staline redevient à la mode.

Aux examens, les étudiants sont invités à justifier la répression et les purges.

Comment comprendre cette stratégie délibérée du Kremlin  ?

Enquête sur la réhabilitation du «  petit père des Peuples  » dans la Russie de Poutine.