Guerre

Long format

Avant de s’asseoir à la table de négociation, il faut comprendre précisément ce que cherchent et ce que pourraient accepter les cinq parties directement impliquées — l’Ukraine, la Russie, les États-Unis, l’OTAN et l’Union.

Du megadeal de Trump au bluff poutinien, Rose Gottemoeller, ancienne secrétaire générale adjointe de l’OTAN, passe en revue les positions et esquisse un plan qui permettrait à chacun d’éviter une défaite cuisante.

Selon Vladislav Sourkov, longtemps éminence grise du Kremlin, avec la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a ouvert à l’échelle planétaire une nouvelle ère impériale.

Depuis, toutes les grandes puissances se projettent dans un espace «  sans frontières  ».

«  La Turquie intervient en Syrie conformément aux meilleures traditions de la Sublime Porte  ; la Chine tisse doucement ses Routes de la soie à travers tous les continents  ; Trump revendique le Groenland, le Canada, le canal de Panama…  ».

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Depuis février 2022, des centaines de milliers d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens ont rejoint le front.

Même dans un pays confronté à une agression si violente, la mobilisation militaire n’a rien d’évident ou d’automatique. Elle est un élément fondamental, souvent trop peu étudié pour permettre de comprendre la résistance de la société ukrainienne.

Pendant plusieurs mois, Anna Colin Lebedev a enquêté au plus près des mécanismes de mobilisation qui transforment des citoyens lambda en guerriers.

Vue de Russie, la décision sur les ATACMS est-elle un tournant  ?

L’autorisation fournie par l’administration Biden à l’Ukraine de frapper le sol russe avec des missiles américains est la dernière d’une longue série de «  lignes rouges  » franchies depuis février 2022. Si cette nouvelle capacité ne provoquera pas un bombardement russe des États-Unis ou de la Pologne, elle est susceptible de conduire à des attaques russes contre l’Ukraine encore plus brutales selon l’analyste Anton Barbašin interrogé par Meduza dans cet entretien inédit.

Ne pas compter sur Scholz. Regarder Trump en face. Dissuader Poutine par des troupes au sol. Créer les conditions d’une alliance entre l’industrie et les militaires. Donner à la génération meurtrie par la guerre une chance d’espérer la prospérité.

Au millième jour, le front de la grande guerre d’Ukraine se transforme.

Avec l’ancien ministre de l’Économie ukrainien, nous disséquons les changements profonds à l’orée d’un nouveau cycle.

Quelle génération remboursera les dividendes de la paix  ?

La présidence de Trump est un «  éléphant noir  » pour l’Europe — une menace évidente mais qu’on prend soin de ne pas regarder en face. Alors que le scénario du pire pour le futur de la relation transatlantique devient de plus en plus probable, une série de blocages augure de conflits politiques à venir et laisse craindre l’installation d’une menace sur deux fronts  : une plus grande dépendance à la Chine et la mise en place d’un «  racket de protection  » depuis Washington.

Dans un entretien de fond, le ministre de la défense de l’Estonie Hanno Pevkur s’oppose fermement aux appels à un cessez-le-feu et à des pourparlers de paix tant que l’Ukraine n’aura pas atteint ses objectifs stratégiques.

Il plaide pour une approche commune des dépenses de défense au niveau de l’Union.

Dans une archive inédite publiée aujourd’hui en exclusivité dans les pages de la revue, David Galula expose en détail à William Bullitt une stratégie  : pour éviter la troisième guerre mondiale, il faut couper la Chine de l’URSS.

Nous sommes à l’orée de la guerre froide  ; vingt-deux ans avant le voyage de Nixon  ; la Chine populaire vient de voir le jour.

Les historiens Jérémy Rubenstein et Patrick Weil, à l’origine de cette découverte, tracent le grand contexte qui permet de saisir l’importance de ce document clef.