Israël, Hamas : la guerre de Soukkot

Long format

En Europe, on ne sait rien, ou presque, de l’une des figures les plus influentes du Moyen-Orient contemporain. Depuis le déclenchement de la guerre de Soukkot, Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah au Liban, s’est exprimé plusieurs fois. Les images de ses deux derniers discours ont fait le tour du monde. Dans celui de novembre, il explicite la stratégie de l’organisation à la suite du déclenchement de la guerre par le Hamas. Nous le traduisons, introduit et commenté ligne à ligne.

L’Arabie saoudite veut porter la voix des pays arabes dans la guerre de Soukkot. Comment  ? En s’attaquant en premier lieu au système international dominé par l’Occident, qu’elle accuse d’avoir échoué. Nous traduisons pour la première fois en français les propos du ministre des Affaires étrangères du royaume qui articule la nouvelle doctrine de Riyad dans un monde post-Soukkot.

Que se passera-t-il après l’opération militaire israélienne à Gaza  ? Pour faire cesser la violence, il faut se demander comment doit finir la guerre de Soukkot. Alors que les blocages se superposent, que les appels au cessez-le-feu se multiplient et que la stratégie israélienne semble sans issue, Vittorio Emanuele Parsi tente d’articuler une proposition. En s’appuyant sur les avantages et les limites des Accords d’Abraham, une force de sécurité arabe à Gaza pourrait gérer la transition vers l’indépendance palestinienne.

Le 1er novembre, Robert Habeck, ministre allemand de l’économie et vice chancelier, a prononcé un discours, remarqué aussi bien en Allemagne qu’à l’étranger, sur le conflit israélo-palestinien. Réagissant notamment à l’augmentation des actes antisémites, il s’agissait pour lui de rappeler la place singulière qu’occupe la question en Allemagne, ancrant sa politique étrangère dans un raisonnement pédagogique et historique.

L’embargo des pays arabes exportateurs de pétrole après la crise de 1973 a transformé tous les équilibres et toutes les doctrines géopolitiques, une tendance renforcée en 1979. Si la normalisation progressive d’Israël dans la région pouvait laisser espérer une simplification de la carte énergétique, la guerre avec le Hamas et la menace d’embrasement régional rebat toutes les cartes. C’est ce qu’explique Helen Thompson dans cette perspective historique informée.

Yaïr Golan est un général réserviste et ancien député du parti de gauche, Meretz. Opposé au projet de réforme de la justice de Benyamin Netanyahou, il a été vivement critiqué par des membres du gouvernement, des députés ayant même appelé à son arrestation. Le matin du 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé une attaque contre Israël, il a sauté dans sa voiture et s’est dirigé vers le festival Nova, où plus de 260 jeunes ont été tués. Il est parvenu à secourir nombres d’entre eux, qui se cachaient dans les champs et buissons. Il nous confie sa compréhension des conséquences de la guerre de Soukkot.