Rapport Draghi : un débat européen

L’impensé chinois du rapport Draghi

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« Il n’y a pas le choix : ne pas agir coûte toujours plus cher que d’agir », une conversation avec Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia

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L’urgence géopolitique est venue heurter les impératifs de la décarbonation.

Pour enclencher la double transition en Europe après l’élection de Trump, il faut pousser un cran plus loin les recommandations du rapport Draghi

Sur l’hydrogène vert, il existe un chemin — ambitieux, mais concret — pour planifier le changement radical.

Pierre-Etienne Franc, CEO d’Hy24, formule sept propositions.

De la guerre en Ukraine à l’adhésion de l’Argentine à l’OCDE, en passant par le rapport Draghi et l’élection américaine qui oppose ce mardi Kamala Harris à Donald Trump, nous avons rencontré le secrétaire général de l’OCDE pour un entretien de fond. Son message est clair  : si le retour de la concurrence peut nous sembler inconfortable, s’en protéger en Europe n’arrêtera pas l’innovation ailleurs.

Innover, décarboner, sécuriser. Exception européenne dans un échiquier marqué par les géants de la rivalité sino-américaine, l’avionneur Airbus est au cœur des domaines d’action identifiés par le rapport Draghi. Afin de comprendre comment cette industrie se prépare au prochain cycle, nous avons interrogé son président exécutif  : pour éviter la «  lente agonie  », il appelle à changer de méthode — et à provoquer des incitations.

Comment mettre en marche la machine à réformer l’Union dont Mario Draghi a dessiné les contours dans son rapport  ?

Pour l’ambassadeur Giampiero Massolo, déployer une approche pragmatique à même de surmonter les obstacles suppose de faire une cartographie des domaines critiques — où s’orienter pour débloquer une politique industrielle réellement stratégique.

Pour les économistes Olivier Blanchard (Peterson Institute) et Angel Ubide (Citadel), le rapport Draghi identifie les problématiques essentielles auxquelles est confrontée l’Europe qui vient — sans apporter pour autant toutes les réponses. Afin d’ouvrir un débat nécessaire sur les constats et la feuille de route, ils proposent d’élargir la focale  : de la productivité aux investissements en passant par la sécurité nationale — un tour d’horizon.

Aussi respectée à Bruxelles qu’elle est crainte à San Francisco, la Commissaire Margrethe Vestager, notamment connue pour avoir porté les affaires Apple et Google, a marqué de son empreinte la politique européenne de concurrence pendant dix ans. Alors qu’elle s’apprête à quitter ses fonctions et que la nouvelle Commission devra s’atteler à la mise en œuvre du rapport Draghi, nous l’avons rencontrée.

«  Ce n’est pas le contrôle des fusions et acquisitions par la Commission qui bloque la croissance des entreprises européennes.  »

À la suite des rapports d’Enrico Letta sur le marché intérieur et de Mario Draghi sur la compétitivité, une nouvelle priorité s’est imposée à la Commission «  von der Leyen II  »  : réformer la politique de concurrence.

Mais selon l’ancien Commissaire et expert du sujet Joaquín Almunia, pour faire croître les entreprises européennes face à la Chine et aux États-Unis, il faut commencer par lever les obstacles qui fragmentent encore trop le marché intérieur.