L’Union vient d’officialiser son objectif de réduction des émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, à la veille du grand sommet climatique initié par les États-Unis dont Joe Biden avait fait une promesse de campagne. Le déploiement de la diplomatie américaine sur la lutte contre le réchauffement climatique consacre le retour de Washington sur cette question, quelques mois seulement après les annonces ambitieuses de Xi Jinping à l’automne. Dans ce contexte, l’Union européenne doit trouver une fenêtre d’opportunité.
Maya Kandel
Historienne
Maya Kandel est historienne, spécialiste de la politique étrangère américaine, et chercheuse associée à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3.
Une vingtaine de personnalités internationales issues de plusieurs sensibilités et horizons différents ont réfléchi à la question de l’impact de la présidence Biden sur le futur de l’autonomie stratégique européenne.
Pour clore cette singulière année 2020, nous avons demandé à une dizaine de spécialistes de proposer un tour d’horizon des événements marquants dans les Amériques, pour faire un bilan et donner le cap.
La doctrine Biden n’existe pas encore : elle se construira à l’épreuve des faits. Pourtant, pour reconstruire et réinventer une politique étrangère américaine à partir de 2021, le nouveau président américain ne reniera pas entièrement l’héritage de Trump. Son principal défi : être capable de penser en même temps en termes économiques et stratégiques face à la Chine.
Il faut prendre la politique étrangère de Trump au sérieux.
Dans cette longue enquête documentée, Maya Kandel essaye de répondre à la question : « de quoi le trumpisme est-il le nom ? »