Joseph de Weck

Chercheur au Foreign Policy Research Institute

Joseph de Weck est directeur Europe de Greenmantle, un cabinet de conseil en risques macroéconomiques et géopolitiques, basé à Paris. Chercheur au Foreign Policy Research Institute, il publie en 2021 un portrait du président français intitulé Emmanuel Macron : Der revolutionäre Präsident. Il est aussi contribueur régulier au Internationale Politik Quarterly, le média du Conseil allemand pour les relations internationales (DGAP).

Joseph de Weck est titulaire d'un Bachelor de la London School of Economics (LSE), d'un Master à Sciences Po Paris et d’un Master à l'Université de Saint-Gall en Suisse.

Il possède une longue expérience en diplomatie financière et commerciale : il a coordonné la politique de la Suisse en matière de services financiers vis-à-vis de l'Union Européenne et fut secrétaire de la task force du gouvernement suisse sur le Brexit.
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La fin de Merkel n’a pas ouvert un nouveau cycle. La coalition présidée par Scholz devait marquer une nouvelle ère progressiste — deux ans après, le chancelier dirige un gouvernement zombie. Entre explosion de l’extrême droite, nouvelles conflictualités sociales, la nouvelle planète crépusculaire de la politique allemande attend 2025 pour se relancer… dans cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés.

Une enquête signée Joseph de Weck.

L’Allemagne a longtemps été considérée comme le point d’ancrage économique et politique de l’Europe. Pour Joseph de Weck, elle pourrait aujourd’hui devenir son principal facteur d’instabilité, prise au piège d’un modèle économique fragilisé. Paradoxalement, c’est au moment où elle cesse de constituer une exception qu’elle risque de bouleverser le continent.

Même si le traité de l’Élysée est né dans la discorde et demeure la manifestation des désaccords persistants entre la France et l’Allemagne, célébrer le mythe franco-allemand reste un impératif de realpolitik. Pour Joseph de Weck, l’exercice qui attendait Olaf Scholz et Emmanuel Macron ce week-end était délicat, mais essentiel — il a été réussi.

Pour faire atterrir des initiatives françaises en Europe, Emmanuel Macron a dû s’appuyer sur l’Allemagne – en adaptant sa stratégie. Mettre l’Allemagne sous pression en allant d’abord chercher le soutien des autres États membres a pu assurer à Paris des succès diplomatiques importants puisqu’à l’ère Scholz, Berlin se laisse porter. Mais il n’est pas sûr que cela suffise à l’heure où, au plan interne, le Président doit commencer à agir en «  chancelier  ».