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L’extrême concentration de la richesse dans le capitalisme américain est en train de démanteler la démocratie aux États-Unis à une vitesse vertigineuse.

C’est une menace existentielle pour l’Europe.

Pour le ministre espagnol Pablo Bustinduy, il n’est pas trop tard — à condition d’aller à la racine du problème.

Trumpisme de gouvernement.

Techno-césarisme.

Messianisme apocalyptique.

Au-delà des scènes folkloriques et des memes, entre les tronçonneuses en argent, les crypto-paillettes et les «  saluts romains  », la CPAC de Washington de ce week-end a surtout montré l’alliage complexe de la triple essence du projet Trump.

Marlène Laruelle y était. Elle dresse l’équation instable de l’accélération réactionnaire.

Le rapport Draghi, qui semblait annoncer une rupture pour permettre à l’Union de construire son autonomie stratégique, a-t-il été subverti  ?

Face à l’offensive de Donald Trump, il est en passe de devenir l’alibi principal d’un «  tournant libertarien  » alignant l’Europe sur les États-Unis avec un vaste mouvement de dérégulation sociale et environnementale.

Pour Guillaume Duval, nous devons empêcher qu’il soit ainsi détourné de son sens en remettant la question de l’émission d’une dette commune au centre du débat européen.

«  Le moment actuel rappelle l’Union soviétique sous Brejnev. On nous promettait une grande révolution technologique  : à la fin, les gens se retrouvaient isolés dans de petits appartements mornes.  »

De passage à Paris pour la sortie en français de son nouveau livre De la liberté, Timothy Snyder revient sur la nouvelle ère qui s’ouvre aux États-Unis et livre des clefs pour résister à la dystopie que voudraient nous imposer Trump et Musk.

Derrière le méga-projet immobilier de Trump à Gaza qui implique de «  nettoyer  » l’enclave des Palestiniens, il y a la pseudo-théorie «  formaliste  » du prophète des Lumières noires, Curtis Yarvin. Pour lui, il faudrait aller plus loin  : faire de «  GAZA  » une ville-entreprise, dont les actions pourraient s’échanger sur les bourses mondiales.

Nous le traduisons, le contextualisons et le commentons.

Le premier chef d’État européen à opposer une résistance frontale et articulée au projet impérial qui se dégage depuis que la nouvelle Silicon Valley s’est installée avec Donald Trump à la Maison Blanche est un démocrate-chrétien sicilien de 83 ans.

À Marseille, le président de la République italienne, Sergio Mattarella, a prononcé aujourd’hui une allocution pour dénoncer la «  vassalisation heureuse  ».

Nous le traduisons.

Pour gouverner les États-Unis et rester au pouvoir, Donald Trump a besoin de mettre en scène un rituel sacrificiel continu  : détruire l’Amérique et les Américains. Cette nouvelle politique n’a pas de stratégie. Elle ne cherche aucune fin. Elle absorbe toute forme d’opposition.

Ian Garner forge un concept pour saisir ce vertige  : la destruction spectaculaire.

Pendant le week-end, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a donné accès aux systèmes informatiques du Trésor américain à Elon Musk et certains de ses proches.

L’homme le plus riche du monde aurait désormais à sa disposition les données financières de millions d’Américains et semble en mesure de contrôler les dépenses de l’État fédéral en bloquant ou redirigeant des paiements préalablement autorisés par les agences et départements.

Selon le prix Nobel Paul Krugman  : «  les Américains ont peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus  ».

Pour la nouvelle Silicon Valley, l’Occident est un espace vital.

En travaillant pour prendre Washington, le projet de la techno-droite autour de Trump est en train de réécrire le mythe le plus important de l’Amérique  : la destinée manifeste.

Aujourd’hui, vendredi 31 janvier, marque le cinquième anniversaire du retrait officiel du Royaume-Uni de l’Union. Si la promesse de «  réinitialisation  » de la relation bilatérale faite par Keir Starmer n’a porté jusqu’à présent que des résultats limités, le retour de Trump au pouvoir et sa remise en cause des alliances pourrait contribuer à renforcer davantage les liens entre Londres et l’Europe continentale, notamment autour de la défense.