Résultat pour : thiel


Dérégulation massive. Attaque des «  IA woke  ». Impérialisme numérique.

Six mois après son retour au pouvoir, Donald Trump a présenté dans un long discours un plan pour transformer radicalement la politique américaine en matière d’IA.

Pour contrer la Chine, il veut faire de l’IA américaine le nouveau dollar en poussant le reste du monde à adopter massivement les semi-conducteurs et les infrastructures de calcul des géants de la Silicon Valley.

Avalanche d’executive orders, licenciements et expulsions massives, ratification d’un méga-budget, usage inédit de la force militaire…

Mieux préparé, mieux entouré, en six mois à la Maison-Blanche, Trump a voulu changer les États-Unis.

Mais la mise en œuvre de ce projet radical demeure fragile.

Dix indicateurs pour décoder un semestre marqué par le spectacle et le chaos.

Trump  : six mois à la Maison-Blanche | 4/7

«  Toutes les formes de pouvoir disponibles doivent être rassemblées, renforcées et dirigées contre l’ancien régime.  »

Pour Curtis Yarvin, en six mois à la Maison-Blanche, Trump a ralenti. Il faut accélérer.

L’idéologue réactionnaire envoie un message à toutes les unités postées à Washington  : il est temps de convertir la révolte en révolution pour parachever la transformation monarchique des États-Unis — quitte à franchir le Rubicon.

Il y a quelques jours, J. D. Vance était invité par l’influent Claremont Institute à donner sa définition d’un «  homme d’État  » en 2025.

Dans un discours important, le vice-président des États-Unis a surtout proposé un modèle en négatif — concentrant sa prise de parole sur le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani.

Sa vision d’un futur «  post-libéral  » dans l’Amérique de Trump, centrée sur les politiques migratoires, mérite d’être étudiée.

Changer de régime aux États-Unis n’est pas une idée nouvelle — mais avec Trump, ses théoriciens sont en train d’essayer de l’actualiser.

Pour Patrick Deneen, il faut accélérer la chute de l’ordre libéral qui est en train de s’effondrer là où il est né, aux États-Unis.

Entretien avec l’intellectuel catholique proche de J. D. Vance qui veut un changement de régime à Washington pour faire naître une nouvelle élite — et «  dépasser les orthodoxies des Lumières  ».

Deux catholiques de nationalité américaine.

L’un est pape, l’autre vice-président des États-Unis.

Pour Léon, l’Église est pastorale, synodale, au service du Peuple des baptisés.

Pour Vance, c’est l’institution gardienne d’un tombeau — celui du fantôme de l’Empire qu’elle pourrait chercher à réveiller.

Dans l’affrontement de ces visions, le Vatican pourrait engager un bras de fer.

Depuis une dizaine d’années, Maya Kandel suit les intellectuels du mouvement national-conservateur qui ont adhéré puis théorisé a posteriori le trumpisme.

Du Claremont Institute en 2016 à Curtis Yarvin aujourd’hui en passant par le Projet 2025 de la Heritage Foundation, elle nous aide à tracer les grands jalons de cette histoire et à identifier ses acteurs.

Faire l’archéologie de cette coalition idéologique permet de comprendre pourquoi nous sommes désormais une cible  : «  l’Union est une grande puissance qui gêne les trumpistes.  »

Les seigneurs de guerre et les accélérationistes qui veulent imposer leurs cauchemars ont presque fini par nous faire oublier une chose simple  : les livres sont un moyen de résistance.

Tout au long de cet été, nous chercherons à vous envoyer chaque jour dans ces pages des éclats de beauté.

Aujourd’hui, nous partageons avec vous quelques livres qui nous accompagneront.

«  Il existe une économie de l’arnaque et de l’escroquerie profondément intégrée aux États-Unis.  »

Et s’il était en fait très facile de comprendre ce qui fait tenir Trump  ?

Selon Henry Farrell, plus qu’une cohérence idéologique entre des factions hétéroclites, ce sont les ambitions individuelles, l’opportunisme à court-terme, le népotisme ou la crainte du roi-président qui guident les principaux protagonistes de la scène trumpiste.

C’est aussi la clef pour les faire plier.

Le projet qui vient d’outre Atlantique nous sidère.

Depuis presque six mois la Maison-Blanche cherche à transformer la démocratie américaine en une monarchie bizarre contrôlée par les seigneurs de la tech et une nouvelle dynastie.

Le fait que ce projet nous paraisse totalement déraisonnable ne l’empêche pas d’exister — s’il est difficile de le décrire, il est nécessaire de le comprendre.

Pour garder le cap dans l’espace fuyant, filiforme et désorganisé de cette contre-révolution nous publions aujourd’hui le premier Atlas de la pensée néoréactionnaire.