Résultat pour : la chine


Le président américain a annoncé ce dimanche 26 janvier l’imposition immédiate de tarifs de 25  % sur les importations de biens colombiens, en signe de riposte après que le président Gustavo Petro avait refusé l’atterrissage de deux vols de rapatriement de migrants sans papiers.

Ces mesures, déclare-t-il, «  ne sont qu’un début  ». Le jour de son inauguration, Donald Trump avait déclaré qu’il allait imposer, d’ici samedi 1er février, des tarifs douaniers de 25  % sur le Canada et le Mexique, et de 10  % sur la Chine.

Le lendemain de son investiture, Donald Trump a annoncé un nouvel investissement de 100 milliards de dollars, qui devrait atteindre 500 milliards d’ici 2029, visant à développer les infrastructures américaines du domaine de l’intelligence artificielle. Il fait partie d’une série d’annonces, comprenant également l’annulation d’un décret de 2023 de Joe Biden visant à réduire les risques posés par l’IA et la dérégulation du secteur de l’énergie.

Prises ensemble, ces mesures visent à positionner les États-Unis en leader mondial de cette technologie, alors que la Chine affiche des signes de rattrapage malgré les sanctions imposées par Washington.

Avant même son investiture, Trump a fracturé l’image d’un «  Occident uni  » face aux puissances révisionnistes, notamment la Russie et la Chine, avec ses menaces à l’encontre du Danemark et du futur de l’Alliance atlantique. Seulement un Européen sur cinq (22  %) considère désormais les États-Unis comme étant un allié, contre 31  % il y a deux ans.

Pendant plusieurs années à la tête du ministère des Affaires étrangères de Lituanie, Gabrielius Landsbergis a été le chef de file des «  néo-idéalistes  » soutenant ceux qui s’opposent aux autocraties — de Taipei à Kiev.

Alors que Trump est sur le point d’être investi, il appelle à ne pas tomber dans le piège de la rhétorique impérialiste sur le Groenland. Derrière l’irénisme de façade de la Chine, il met en garde contre la stratégie de Xi — «  pour nous, la géopolitique, ce n’est pas faire ses courses au rabais sur Alibaba  ».

Selon Vladislav Sourkov, longtemps éminence grise du Kremlin, avec la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a ouvert à l’échelle planétaire une nouvelle ère impériale.

Depuis, toutes les grandes puissances se projettent dans un espace «  sans frontières  ».

«  La Turquie intervient en Syrie conformément aux meilleures traditions de la Sublime Porte  ; la Chine tisse doucement ses Routes de la soie à travers tous les continents  ; Trump revendique le Groenland, le Canada, le canal de Panama…  ».

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Malgré des relations commerciales réduites, Pékin était l’un des principaux sponsors du régime baassiste, aux côtés de la Russie et de l’Iran. Avec l’exil de Bachar al-Assad, la Chine perd un précieux allié dans la région ainsi qu’un terrain de lutte pour lutter contre «  l’impérialisme occidental  » aux côtés de Moscou.

Avec plus de 500 milliards d’euros de biens exportés l’an dernier, les États-Unis sont le premier marché pour les exportations européennes — loin devant la Chine, qui a importé deux fois moins de produits européens en 2023. Des tarifs indiscriminés de 10  % pourraient se traduire par une contraction de près de 30  % des exportations européennes vers les États-Unis.

Quelle génération remboursera les dividendes de la paix  ?

La présidence de Trump est un «  éléphant noir  » pour l’Europe — une menace évidente mais qu’on prend soin de ne pas regarder en face. Alors que le scénario du pire pour le futur de la relation transatlantique devient de plus en plus probable, une série de blocages augure de conflits politiques à venir et laisse craindre l’installation d’une menace sur deux fronts  : une plus grande dépendance à la Chine et la mise en place d’un «  racket de protection  » depuis Washington.

Depuis 2020, la part du PIB mondial des pays membres des BRICS – en $ PPA internationaux courants – est supérieure à celle des pays du G7. L’alliance initialement créée en 2009 autour de la Chine, de la Russie, de l’Inde et du Brésil puis élargie l’an dernier compte désormais pour plus d’un tiers de la production de pétrole, de la population et de la richesse mondiale.

Dans une archive inédite publiée aujourd’hui en exclusivité dans les pages de la revue, David Galula expose en détail à William Bullitt une stratégie  : pour éviter la troisième guerre mondiale, il faut couper la Chine de l’URSS.

Nous sommes à l’orée de la guerre froide  ; vingt-deux ans avant le voyage de Nixon  ; la Chine populaire vient de voir le jour.

Les historiens Jérémy Rubenstein et Patrick Weil, à l’origine de cette découverte, tracent le grand contexte qui permet de saisir l’importance de ce document clef.